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Les négociations autour du rachat de SFR s’enlisent. Bouygues Telecom et Free, adversaires historiques du secteur, peinent à trouver un terrain d’entente sur le partage des activités de l’opérateur. Au centre de cette bataille : les 5 millions d’abonnés SFR RED.

Les pourparlers ont repris le 3 septembre dans un climat électrique. « C’est très tendu et si aucun accord n’est trouvé d’ici mi-octobre, on refermera le dossier », souffle une source de BFM Business. Depuis plusieurs mois, Bouygues et Free explorent un schéma de rachat de SFR, mais sans parvenir à un compromis.
La rivalité entre Xavier Niel et Martin Bouygues, qui dure depuis deux décennies, n’arrange rien. Les dirigeants respectifs des deux opérateurs, Thomas Reynaud (Free) et Olivier Roussat (Bouygues Telecom), avaient récemment affiché un rapprochement. Mais cette accalmie n’a pas résisté à l’été.
Face au blocage, Patrick Drahi, propriétaire de SFR, s’est personnellement impliqué. Fin août, il a rencontré tour à tour Martin Bouygues, Xavier Niel et Christel Heydemann, la patronne d’Orange. « Son message était clair : je suis en train de boucler la restructuration de SFR donc maintenant, j’attends votre offre », résume un proche du dossier. La dette de l’opérateur doit en effet être ramenée de 24 à 15 milliards d’euros d’ici fin septembre.
Pourtant, la maison-mère Altice France, dirigée par Arthur Dreyfuss, reste catégorique : « Aucun processus de vente n’a été lancé et aucune offre, pas même indicative et sans valeur, n’a été reçue. Cette restructuration financière permet la pérennité du groupe sans avoir à effectuer la moindre cession d’actifs ».
La tension monte principalement autour de SFR RED, l’unique marque en croissance de SFR. Avec ses 5 millions de clients positionnés sur le low-cost, elle attire tout particulièrement Free. Xavier Niel vise ces abonnés, mais pas la marque elle-même, estimée par SFR à 4 milliards d’euros. Bouygues Telecom, de son côté, refuse de laisser ce marché entier à son rival.

Le deuxième point de friction concerne le réseau mobile Crozon, exploité conjointement par Bouygues Telecom et SFR. Bouygues Telecom souhaite racheter la moitié du réseau mais redoute une explosion de ses coûts : 300 millions d’euros supplémentaires par an, soit 1,5 milliard d’euros entre 2027 et 2032. L’opérateur réclame donc à Free une compensation de 2 milliards d’euros, un montant jugé excessif par les proches de Xavier Niel.
« Bouygues veut tout et ne rien payer », lâche un interlocuteur du camp Free, résumant la crispation.
En toile de fond, Orange s’invite aussi dans la partie. Christel Heydemann, sa directrice générale, participe aux discussions et vise elle aussi certains actifs. L’opérateur historique discute avec Bouygues Telecom du partage des abonnés SFR et lorgne des fréquences supplémentaires pour renforcer son leadership.
Mais cette présence interroge. Orange, qui loue déjà une partie de son réseau mobile à Free, pourrait avoir intérêt à favoriser Xavier Niel dans ses ambitions. De quoi accentuer la méfiance de Bouygues Telecom, bien décidé à se hisser à la place de SFR sur le podium du marché.
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