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Patrick Drahi, propriétaire de SFR, a lancé à la mi-juin les discussions pour la vente de son opérateur, valorisé à environ 23 milliards d’euros (dettes incluses). Bouygues Telecom et Free, principaux acteurs en lice, négocient la répartition des actifs, dans un contexte où le chiffre d’affaires de SFR a chuté de 5,8 % au premier trimestre.
Selon BFMTV, Patrick Drahi espère tirer 4 milliards d’euros de la cession, tout en conservant 55 % de SFR après une restructuration négociée à 26 milliards d’euros. Les discussions, menées par Olivier Roussat (directeur général) et Didier Casas (secrétaire général) pour Bouygues Telecom, ainsi que Thomas Reynaud (directeur général) pour Free, se concentrent sur la répartition des actifs stratégiques : abonnés mobile et fixe, fréquences, réseau de fibre optique et activité entreprise. Les propriétaires, Martin Bouygues (Bouygues Telecom) et Xavier Niel (Free), supervisent de près, mais aucune rencontre directe n’a eu lieu. Patrick Drahi pousse pour conclure un accord d’ici fin 2025.
Le principal défi réside dans le découpage de SFR. Orange, leader du marché, jouera un rôle limité pour éviter des problèmes de concurrence, laissant Bouygues Telecom et Free se partager l’essentiel. Des fonds d’investissement, comme Ardian, CVC et Antin, pourraient également intervenir, notamment pour racheter le réseau de fibre ou soutenir les offres des opérateurs.
SFR compte 20 millions d’abonnés mobile, un parc convoité par Bouygues Telecom et Free. Cependant, un accord de mutualisation, en place depuis 10 ans, complique la donne : SFR et Bouygues Telecom partagent 15 000 antennes. Bouygues Telecom, qui souhaite récupérer la totalité de cette structure, devra assumer des coûts supplémentaires estimés entre 200 et 300 millions d’euros. Afin d’amortir les coûts, l’opérateur veut reprendre une part importante des abonnés mobiles de SFR
Côté Internet, les 6 millions d’abonnés fixe de SFR attirent les regards. Bouygues, dernier sur le marché du fixe, pourrait en récupérer la majorité, tandis qu’Orange (32 % de parts de marché) et Free (25 %) seront limités par des contraintes concurrentielles. Le réseau de fibre optique, un autre atout majeur, pose un casse-tête : il faudra le diviser par zones géographiques entre Bouygues Telecom et Free, sauf si un fonds comme Ardian rachète l’ensemble.
L’activité entreprise de SFR, SFR Business, valorisée à 3 milliards d’euros avec 400 millions de marges, suscite une vive concurrence. Free, avec son offre Free Pro lancée en 2021, est particulièrement intéressé, mais Bouygues Telecom cherche aussi à renforcer sa position face à Orange, dominant sur ce segment.
Le partage des actifs inclut également les 300 boutiques SFR, gérées directement (2 000 salariés) ou en franchise (300 salariés), ainsi que les centres d’appels d’Intelcia. Cette répartition soulève des questions sur l’avenir des emplois, un point sensible qui nécessitera des négociations délicates.
Orange, bien que limité par des considérations concurrentielles, ne compte pas rester à l’écart et vise à récupérer des abonnés mobiles pour consolider sa position de leader (33 % de parts de marché). Ce rachat, s’il aboutit, pourrait redessiner le paysage télécom français, tout en posant des défis logistiques et sociaux majeurs. Qui sait, peut-être que la France reviendra à trois opérateurs contre quatre aujourd’hui.
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