TENDANCES
Comparateur
- AUTO
Le feuilleton du rachat de SFR entre dans une phase délicate. Orange, Bouygues Telecom et Free peinent à s’accorder sur le partage des actifs de l’opérateur appartenant à Altice, alimentant les tensions entre les prétendants qui aspirent tous à renforcer leur position, au point de revenir à trois opérateurs.
Le Figaro révèle que SFR RED, la marque low-cost de l’opérateur au logo rouge, cristallise les convoitises. Free manifeste un intérêt particulier pour récupérer l’intégralité de SFR RED, complétée par une partie de la clientèle premium de SFR. Cependant, cette approche suscite des réserves. Les observateurs du secteur considèrent cette répartition comme déséquilibrée, créant un déséquilibre concurrentiel qui pourrait compromettre l’ensemble du projet de démantèlement.
Les négociations portent sur des actifs substantiels de SFR : 19 millions d’abonnés mobiles, 6 millions d’abonnés fixes, plusieurs centaines de boutiques et 8 000 employés. Cette masse critique représente un enjeu stratégique majeur pour le repositionnement des opérateurs en France.
Orange, leader sur les segments fixe et mobile, ainsi que sur le marché professionnel, navigue dans un contexte réglementaire contraint. Ses marges de manœuvre restent limitées par les autorités de la concurrence, tout en cherchant à préserver sa position dominante.
Free et Bouygues Telecom nourrissent tous deux l’ambition d’accéder au rang de numéro deux du secteur à l’issue de cette redistribution. Cette rivalité complique les négociations et retarde la définition d’un schéma de partage équitable.
« L’idée, c’est qu’Orange prenne ce qu’il peut prendre, et que le reste soit divisé en deux », résume une source proche des discussions. Cette logique apparemment simple se heurte néanmoins aux appétits divergents des protagonistes.
Initialement peu intéressé par les actifs professionnels de SFR, Bouygues Telecom a finalement revu sa position. L’opérateur aurait même tenté une approche directe auprès de Patrick Drahi pour sécuriser cette partie de l’activité en dehors du processus collectif.
Cette volte-face témoigne de l’attractivité du segment entreprise, où Free et Bouygues demeurent des acteurs de second plan comparativement à Orange. Le potentiel de croissance sur ce marché explique cette nouvelle concurrence.
L’accord Crozon de 2014, qui organise le partage de 15 000 antennes mobiles entre SFR et Bouygues Telecom, complique les négociations. En cas de disparition de SFR, Bouygues Telecom se retrouverait seul à supporter les coûts d’exploitation de ce réseau partagé. Cette charge financière, évaluée à plusieurs centaines de millions d’euros annuels, pousse Bouygues Telecom à réclamer une compensation de la part d’Orange et Free. Ces derniers, disposant de leurs propres infrastructures, rechignent encore à accepter cette contribution supplémentaire.
Dans le même temps, le réseau de boutiques de SFR n’attire aucun des trois opérateurs candidats. Cette désaffection pour les points de vente suscite des inquiétudes légitimes chez les représentants du personnel, qui redoutent des suppressions d’emplois massives.
Cette situation illustre la transformation du secteur vers le numérique, où les boutiques physiques perdent de leur attractivité stratégique face aux canaux de vente en ligne.
L’ambition initiale de finaliser un premier schéma de partage avant la fin juillet s’est soldée par un échec. Les désaccords persistants ont contraint les négociateurs à reporter leurs discussions à l’automne, révélant la complexité technique et financière de l’opération.
Cette temporisation pourrait également permettre aux autorités de la concurrence d’analyser plus finement les implications de cette restructuration sur le marché français.
Au-delà des aspects techniques, la question financière demeure cruciale. Bloomberg avait évoqué en mai une valorisation de 30 milliards de dollars transmise par Altice à des acquéreurs potentiels, chiffre immédiatement contesté par la société de Patrick Drahi.
Cette estimation paraît déconnectée des capacités financières des opérateurs français. « Patrick Drahi va dire que la terre entière veut s’arracher SFR, y compris Elon Musk. En réalité, une vente à 21 milliards, pour laquelle il pourrait valoriser ses parts 2,5 milliards, ça serait déjà un excellent prix », observe un proche du dossier.
OpenAI propose depuis hier GPT-5, son nouveau modèle de langage pour ChatGPT, mais il y a beaucoup critiques d’utilisateurs à ce...
Malgré une part de marché réduite, Sony persiste à défendre sa gamme de smartphones Xperia, qualifiée de...
Chaque jour nous dénichons pour vous des promos sur les produits High-Tech pour vous faire économiser le plus d’argent possible. Voici...
Le feuilleton du rachat de SFR entre dans une phase délicate. Orange, Bouygues Telecom et Free peinent à s’accorder sur le partage des...
La répression des fraudes a infligé une amende de 2,1 millions d’euros à CDiscount pour des retards dans le paiement de...