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Face à l’addiction grandissante des jeunes aux écrans, les députés ont adopté un rapport non contraignant appelant à harmoniser l’âge minimum d’accès aux réseaux sociaux à 16 ans dans toute l’Union européenne. Une mesure drastique qui vise également les plateformes de partage de vidéos et les chatbots d’intelligence artificielle (comme ChatGPT).
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Le texte, plébiscité par 483 voix pour, 92 contre et 86 abstentions, propose un cadre clair : l’accès aux réseaux sociaux (comme TikTok, Instagram, X, Snapchat ou Facebook) serait interdit aux moins de 16 ans, sauf pour la tranche des 13-16 ans qui pourrait se connecter sous réserve d’obtenir un consentement parental explicite. Pour rendre cette barrière efficace, les élus soutiennent la création d’une application européenne de vérification de l’âge et s’appuient sur le futur portefeuille d’identité numérique (eID).
L’objectif est de redonner le contrôle aux parents face à des usages devenus incontrôlables. Les chiffres sont alarmants : 97 % des jeunes se connectent quotidiennement et près de 80 % des 13-17 ans consultent leur téléphone au moins une fois par heure. Plus inquiétant, un mineur sur quatre présente aujourd’hui un usage « problématique » du smartphone, assimilable à une véritable dépendance.
Au-delà de l’âge, c’est la mécanique même des plateformes qui est visée. Le Parlement européen exige l’interdiction des fonctionnalités les plus addictives pour les mineurs. Sont ciblés le défilement infini, la lecture automatique des vidéos ou encore le fameux « Tirer pour rafraîchir» qui incite à recharger la page compulsivement.
Les députés veulent également bannir les systèmes de recommandation basés sur l’engagement, souvent responsables de l’enfermement dans des bulles de contenu, ainsi que les mécanismes de jeux d’argent déguisés (loot boxes). Le rapport s’attaque aussi au phénomène des enfants influenceurs, demandant l’interdiction des incitations financières des plateformes pour le « kidfluencing ».
Pour s’assurer que ces demandes ne restent pas lettre morte, le Parlement européen brandit une menace juridique inédite. Les députés suggèrent que les cadres supérieurs des géants du numérique puissent être tenus personnellement responsables en cas de non-respect grave et persistant des règles de protection des mineurs. Cela s’ajoute à l’exigence d’une régulation stricte des nouveaux dangers liés à l’IA générative, comme les deepfakes ou les applications de nudité artificielle.
Pour information, l’Australie interdit déjà les réseaux sociaux au moins de 16 ans.
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