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La France intensifie ses efforts pour protéger les adolescents sur les réseaux sociaux. Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du numérique, annonce un délai de trois mois pour convaincre ses partenaires européens d’adopter un accord contraignant sur la vérification de l’âge. Objectif : empêcher les moins de 15 ans d’accéder à ces plateformes. En cas d’échec, la France envisage des mesures nationales, y compris des sanctions.
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Clara Chappaz s’appuie sur le règlement européen sur les services numériques (Digital Services Act, ou DSA) comme base de travail. Ce cadre, déjà en place, encadre les responsabilités des plateformes numériques. Cependant, la ministre juge qu’il faut le renforcer. « Il faut aller plus loin pour renforcer sa portée, afin qu’il contraigne les réseaux sociaux à ne pas accepter la création de comptes sans vérification d’âge », déclare-t-elle.
Pour y parvenir, elle cherche à former une coalition avec plusieurs pays, dont l’Espagne, la Grèce et l’Irlande. Son but est de convaincre la Commission européenne d’imposer des règles strictes. « Mon travail est aujourd’hui de rallier une coalition », précise-t-elle. Ce délai de trois mois ambitieux reflète l’urgence accordée à la protection des jeunes face aux risques des réseaux sociaux.
Si les discussions européennes n’aboutissent pas d’ici la rentrée, la France agira seule. Clara Chappaz se montre ferme : « À défaut d’accord européen, c’est en France qu’il faudra agir ». Elle n’exclut pas des sanctions contre les plateformes récalcitrantes, à l’image de ce qui se pratique déjà pour les sites pornographiques. « Depuis le début du mois de mars, l’Arcom a commencé à bloquer les sites qui ne respectent pas la législation française », rappelle-t-elle, citant l’obligation de vérifier que les utilisateurs ont plus de 18 ans.
Cette approche pourrait s’étendre aux réseaux sociaux. « Si elles [les plateformes] ne mettent pas en place de solutions de vérification d’âge solides, elles sont sanctionnées », insiste la ministre. Une position qui s’inscrit dans la continuité des déclarations d’Emmanuel Macron en juin 2024, où il plaidait pour interdire les réseaux sociaux avant 15 ans, après avoir consulté des experts sur les dangers des écrans pour les jeunes.
En somme, la France place la protection des adolescents au cœur de son agenda numérique. Reste à savoir si l’Europe suivra ou si des mesures nationales viendront combler le vide.
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