Altice a décidé de rejeter l’offre non engageante d’Orange, Bouygues Telecom pour racheter SFR à hauteur de 17 milliards d’euros. Cela intervient moins de 24 heures après l’annonce de l’offre.

L’offre de 17 milliards d’euros est rejetée
« Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d’Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée », a indiqué Arthur Dreyfuss, PDG d’Altice, la maison-mère de SFR, à ses salariés, comme le rapporte l’AFP.
Orange, Bouygues Telecom et Free avaient annoncé dans un communiqué commun vouloir racheter la plupart des actifs de SFR pour un montant de 17 milliards d’euros. Selon les termes de l’offre, les trois opérateurs devaient de se partager les actifs à hauteur de 43 % pour Bouygues Telecom, 30 % pour Free et 27 % pour Orange.
Au 1er octobre, Altice a vu sa dette passer de plus de 24 milliards d’euros à 15,5 milliards d’euros après un accord conclu avec ses créanciers. Ils se sont vus attribuer en échange 45 % des parts du groupe.
Pour sa part, le ministre de l’Économie et des Finances, Roland Lescure, a indiqué aujourd’hui qu’il sera « extrêmement vigilant » quant à « l’impact sur le prix des consommateurs et l’impact sur la qualité de service » en cas de rachat de l’opérateur.
Les négociations vont continuer
Faut-il comprendre que le rachat de SFR est de l’histoire ancienne ? Pas du tout. En réalité, le rejet de l’offre n’est pas vraiment une surprise. On se doute que le groupe de Patrick Drahi veut faire monter les enchères. Il rejette donc l’offre de 17 milliards d’euros, mais cela ne signifie pas qu’il refusera un montant plus élevé. De toute façon, cela fait plusieurs mois maintenant que les opérateurs travaillent en coulisses concernant cette acquisition.
Si vous êtes un abonné de SFR, rien ne change pour vous dans l’immédiat. En réalité, rien ne changera pendant un moment si un rachat est annoncé. En effet, tout un processus doit être mis en place pour organiser le rachat et surtout obtenir les validations des autorités compétente, dont l’Autorité de la concurrence.