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La bataille pour protéger les mineurs des contenus pornographiques en ligne prend un tournant. Le Conseil d’État a validé l’obligation pour 17 sites pornographiques basés dans l’UE, dont ceux du groupe Aylo (Pornhub, YouPorn, Redtube), de vérifier rigoureusement l’âge de leurs utilisateurs. En réponse, Aylo a de nouveau bloqué l’accès à ses plateformes en France, une tactique déjà utilisée en juin.
Le Conseil d’État a tranché : les sites pornographiques hébergés dans l’Union européenne, mais hors de France, doivent mettre en place un contrôle strict de l’âge, au-delà d’une simple déclaration de majorité. Cette décision, saluée par le gouvernement, s’appuie sur une loi de 2024 visant à interdire l’accès des mineurs à ces contenus. « Cette décision constitue une victoire décisive dans le combat mené pour assurer la protection des mineurs en ligne », a déclaré le cabinet de Clara Chappaz, ministre déléguée au Numérique. Elle a ajouté : « La protection de nos enfants ne se monnaye pas. Le Conseil d’État et la Commission européenne nous donnent raison : ce n’est pas à l’industrie pornographique de dicter ses règles, la loi s’applique à tous ».
Selon l’Arcom, plus de deux millions de mineurs en France visitent chaque mois des sites pornographiques. Face à ce constat, la ministre fait de la vérification d’âge une priorité, exigeant des mécanismes robustes pour garantir un internet plus sûr. La décision du Conseil d’État renforce cette volonté, obligeant les plateformes à se conformer sous peine de sanctions.
Le groupe Aylo, leader mondial du secteur, a réagi en bloquant l’accès à ses sites en France. Une page ornée d’une Marianne et titrée « La liberté a un bouton off, pour l’instant » remplace désormais leurs contenus. Aylo justifie cette mesure par un long message : « Le gouvernement français propose que nous vérifiions votre âge à chaque visite. Cette mesure ne protège pas les mineurs, elle met en péril la vie privée de chacun et met les enfants en danger, car elle conduit le trafic vers des milliers de sites qui contournent les réglementations ». Le groupe appelle à une approche globale, suggérant que chaque appareil soit sécurisé par défaut pour les mineurs, avec un accès aux contenus pour adultes réservé aux utilisateurs identifiés.
Cette fermeture, similaire à celle de juin, risque de doper l’usage de VPN pour contourner les restrictions. Aylo critique l’arrêté ministériel, estimant qu’il ne cible que 17 sites alors que des « centaines de milliers de plateformes » diffusent des contenus pour adultes sans contrôle.
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