TENDANCES
Comparateur
- AUTO
Free Mobile fait face à une polémique après le lancement d’un VPN gratuit pour ses abonnés mobiles. Le député PS Thierry Sother a saisi l’Arcom, le gendarme du numérique, estimant que ce service compromet l’efficacité de la nouvelle loi visant à protéger les mineurs de l’accès aux sites pornographiques.

Le député du Bas-Rhin a officiellement interpellé l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) au sujet de la nouvelle offre de Free. En effet, l’opérateur met gratuitement à disposition un VPN qui, selon le député, permet de contourner l’obligation de certifier son âge pour accéder à des contenus pornographiques. Dans un communiqué, il explique : « Ce dispositif permet à tous les abonnés — sans distinction d’âge — de masquer leur adresse IP, de simuler une connexion depuis l’Italie ou les Pays-Bas et donc de contourner les mesures de restriction d’accès à certains sites, y compris celles liées à la protection des mineurs ».
Pour Thierry Sother, l’initiative de Free « soulève de graves préoccupations ». Il affirme qu’« en offrant aux mineurs un moyen simple d’échapper à ces dispositifs, Free compromet directement l’efficacité et la portée de cette législation ». Le député va plus loin en avertissant que ce service « menace l’ensemble des futures régulations numériques visant à protéger les mineurs et les internautes français ». Il cite notamment le projet gouvernemental d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans, qui « deviendrait inapplicable si des opérateurs fournissent eux-mêmes des outils généralisés de contournement ». Dénonçant « un risque majeur pour la santé de nos enfants », il demande à l’Arcom d’agir « sans délai ».
Contacté par l’AFP, Free Mobile s’est défendu de ces accusations. L’opérateur a souligné que « le service VPN proposé par Free est un service qui existe déjà par ailleurs, et qui est proposé par de très nombreux acteurs du marché, en France comme à l’international ».
De plus, l’entreprise a précisé qu’elle offre déjà « un contrôle parental gratuit sur les offres mobiles ». Selon Free, ce dispositif de contrôle parental reste actif même lorsque le VPN est utilisé, ce qui permet aux parents de garder la maîtrise de la ligne de leur enfant.
Cette controverse survient alors que la loi imposant une vérification d’âge sur les sites pornographiques est récemment entrée en vigueur. Le mois dernier, l’Arcom a indiqué que cinq de ces sites (Xvideos, Xhamster, Xnxx, Xhamsterlive et Tnaflix) avaient appliqué des mesures de conformité suite à une mise en demeure.
En revanche, le géant du secteur Aylo, maison-mère de Pornhub, YouPorn et Redtube, a préféré suspendre l’accès à ses plateformes en France. Par ailleurs, une étude menée par l’Arcom durant le premier semestre 2024 a révélé que près de 40 % des enfants en France accèdent chaque mois à des sites pornographiques.
Après Nokia, c’est au tour d’Ericsson de vouloir supprimer des emplois en France. La filiale française de...
La Fédération française de football (FFF) annonce avoir fait l’objet d’un piratage, ce qui a entraîné le vol...
Nintendo renforce sa présence en Asie. La firme de Kyoto vient en effet d’annoncer le rachat complet de Bandai Namco Singapore Studios....
OpenAI a commencé à alerter certains de ses utilisateurs passant par l’API de ChatGPT, les informant qu’une partie de leurs...
Après une première annonce en mars, Plex se met à appliquer ses nouvelles règles pour arrêter l’accès...
6 commentaires pour cet article :