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La divulgation par le Wall Street journal d’un document de la FTC montrant que cette dernière avait bien considéré que Google avait sans doute franchi la ligne rouges des lois anti-trust, alors que toute charge avait été finalement abandonnée à l’encontre du géant de la recherche, continue d’agiter les médias américains…et les principaux acteurs de cet épineux dossier.
Ainsi, pour toute réponse (ou presque), Google joue le dédain et se moque de l’article du Wall Street Journal avec des Gifs animés. Les réunions entre des cadres de Google et certains représentants de la Maison Blanche ? Des discussions sur des sujets sans importance selon Google, qui ajoute que de telles « rencontres » se déroulent aussi avec d’autres entreprises. Reste que le timing de ses réunions (qui coïncide avec la période de l’enquête de la FTC) continue de jeter le trouble. La FTC de son côté estime que le document est tronqué…sans toutefois oser contredire les éléments reportés; et d’avancer les raisons qui ont pu « lisser » les faits constatés aux yeux des membres de la commission.
Rarement la FTC n’aura été soumise à autant de suspicions
Le problème est bien que les éléments d’atténuation reportés semblent pour le moins étranges : des abus de monopole ? La concurrence « est à un clic de là » explique la FTC, un argument maintes fois entendu, de la bouche même de certains des cadres de Google, mais qui revient pourtant de facto à enterrer purement et simplement (et avec un certain cynisme) les lois anti-trust, étant donné qu’on pourrait ressortir ce même genre d’argutie pour tous les cas d’abus constatés (un autre navigateur est à un clic de là – une autre pompe à essence est à 100 km de là, etc, etc…). Juridiquement, on est ici plus proche du « troll » que de la justification étayée.
Google a t-il bénéficié d’un « bouclier juridique » le protégeant de toute poursuite anti-trust ?
L’autre argument « en faveur » de Google serait la gratuité du service proposé. L’explication est ici encore plus étrange : de facto, les services de Google ne sont pas gratuits, si ce n’est pour l’utilisateur final; mais les annonceurs financent bien la machine derrière et cela coûte aussi de l’argent à Google. Pire, le fait qu’un service « gratuit » pour l’utilisateur soit « poussé injustement » par un autre service gratuit en situation de monopole est en droit des affaires un facteur aggravant puisque les services concurrents ont encore plus de mal à pouvoir se monétiser et perdent d’autant plus d’attrait s’ils ne peuvent pas faire autrement que de faire payer l’utilisateur parce que eux n’ont pas l’équivalent des rentrées publicitaires de Google pour soutenir leurs coûts.
Enfin, la dernière explication tient plus de l’idéologie que du juridique, une fois de plus. La Commission aurait privilégié l’intérêt final de l’utilisateur plutôt que la stricte application du droit. Mais en quoi un abus de monopole sert-il justement au final l’intérêt du consommateur puisque le résultat est invariablement le même, c’est à dire une baisse du choix des services (à la fin, seuls ceux de Google subsistent), une absence de compétiteurs et donc de solutions alternatives et/ou plus innovantes, sachant que certains des services mis en avant par Google (comme Google Shopping) sont très loin aujourd’hui de pouvoir prétendre être les meilleures solutions du marché dans leur catégorie…ce que la FTC reconnait elle-même en précisant que l’abus de position dominante de Google cause « un réel préjudice aux consommateurs et à l’innovation« .
La Maison Blanche a t-elle quelque chose à voir avec les conclusions de la FTC ? Le Sénat enquête…
C’est d’ailleurs sans doute le manque de consistance de cette « riposte », et peut-être aussi le fait que les juristes européens soient visiblement arrivés de leur côté à une vision beaucoup moins conciliante des faits reprochés, que le Sénat américain, majoritairement républicain, a décidé de lancer sa propre enquête sur les liens supposés entre Google et la Maison Blanche. Le sénateur Mike Lee, président du comité antitrust de la commission des lois du Sénat, n’est pas franchement convaincu par ces explications « la main sur le coeur », et souhaite en savoir plus sur les coulisses d’une affaire qui se sera terminée sans aucune poursuite ni pénalité à l’encontre de Google : « Quelles conversations, le cas échéant, la FTC ou Google ont-ils eues avec la Maison Blanche sur les investigations en cours ? » s’interroge ainsi le sénateur. L’affaire Google-FTC-Maison Blanche, ne fait que commencer …
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