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Après Nokia, c’est au tour d’Ericsson de vouloir supprimer des emplois en France. La filiale française de l’équipementier télécoms a dévoilé aujourd’hui un projet de rupture conventionnelle collective visant à supprimer 134 postes, comme le rapporte Le Figaro. Cela représente un peu plus de 10 % de ses 1 000 salariés.

Cette décision, une première depuis quinze ans pour l’entité française, est la conséquence directe d’un retournement de marché. Les opérateurs français, clients d’Ericsson, ont drastiquement réduit leurs dépenses d’infrastructure. Le pic d’investissement atteint en 2022 avec 3,8 milliards d’euros laisse place à une décrue continue : le montant est retombé à 3,5 milliards en 2024 et les prévisions pour 2025 sont encore plus pessimistes.
Cette contraction s’explique structurellement par l’achèvement du maillage du territoire en 4G. Les engagements contraignants du New Deal Mobile ayant pris fin début 2025, les grands travaux sont désormais derrière eux, laissant les fournisseurs d’équipements face à un carnet de commandes qui s’amenuise.
Le plan social touchera principalement le site de Massy dans l’Essonne, épargnant relativement l’implantation bretonne de Lannion. La direction précise que le dispositif sera horizontal, affectant indifféremment la recherche et développement, les fonctions commerciales et les supports. Elle insiste également sur le fait que cette mesure est déconnectée du plan mondial de 8 500 départs annoncé précédemment, qui avait épargné la France.
L’annonce d’Ericsson résonne avec la situation de son concurrent finlandais Nokia. Ce dernier mène actuellement une procédure similaire portant sur 427 suppressions de postes, soit près d’un cinquième de ses effectifs restants.
Pour Nokia, la saignée est encore plus profonde : il s’agit du septième plan social en dix ans, faisant fondre les effectifs de 4 000 à moins de 2 000 salariés. Les syndicats y voient une mort à petit feu de la filiale française, conséquence directe d’une restructuration mondiale de 14 000 postes qui avait été lancée en 2023.
Si l’ampleur diffère, le diagnostic est identique pour les deux leaders : l’Europe n’investit plus assez dans ses réseaux pour maintenir l’emploi industriel à son niveau actuel.
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