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La Russie a réagi à l’interdiction de l’antivirus russe par les États-Unis, dénonçant une « concurrence déloyale » du pays d’Amérique. L’interdiction a lieu au moment où les États-Unis accusent l’antivirus d’avoir une proximité avec la Russie.
C’est « la technique préférée de concurrence déloyale de la part des États-Unis. Ils l’utilisent à chaque fois », a fustigé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Kaspersky Lab est une entreprise très compétitive au niveau international qui, à bien des égards, dépasse ses concurrents », a-t-il défendu lors de son briefing quotidien à la presse.
Cette semaine, le département américain du Commerce avait annoncé interdire Kaspersky de vente de ses logiciels aux États-Unis « pour leur coopération avec les autorités militaires et de renseignement russes ». Cette annonce intervient alors que les tensions entre Moscou et Washington sont très fortes du fait du conflit en Ukraine, que les États-Unis soutiennent militairement et financièrement depuis l’assaut russe en février 2022.
Cette décision « est vitale pour notre sécurité intérieure », a justifié le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas. Les États-Unis ont donné jusqu’au 29 septembre aux clients américains de Kaspersky pour trouver une alternative.
De son côté, Kaspersky Lab a condamné une décision « prise sur la base du climat géopolitique actuel et de craintes théoriques » qui « bénéficie à la cybercriminalité ». Le groupe se défend depuis des années de toute proximité directe avec les autorités russes, malgré les soupçons.
Karspersky « a démontré à de nombreuses reprises son indépendance de tout gouvernement » et les États-Unis ont « ignoré ces preuves », a affirmé le groupe, qui précise que ses services d’informations sur le monde de la cybersécurité ne sont pas concernés par la décision des États-Unis.
Kaspersky fournit des antivirus et autres produits et services liés à la cybersécurité à plus de 400 millions d’utilisateurs et 270 000 entreprises dans le monde, selon les États-Unis. Son logiciel phare avait déjà été interdit d’usage au sein des agences fédérales américaines en 2017 et plusieurs pays européens ont également exprimé leur inquiétude vis-à-vis de ce mastodonte de la cybersécurité.
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