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La start-up d’intelligence artificielle Anthropic a marqué un tournant dans le débat sur l’utilisation des données protégées en acceptant de verser au moins 1,5 milliard de dollars à un fonds d’indemnisation pour auteurs, ayants droit et éditeurs. Cette somme, qui se veut détaillée dans un document judiciaire, vise à régler un litige sur le téléchargement illégal de millions de livres utilisés pour entraîner ses modèles d’IA générative.

Le litige portait sur l’utilisation par Anthropic, créateur du chatbot Claude, de livres issus de bibliothèques pirates en ligne, sans achat préalable. Fin juin, un juge californien a estimé que l’alimentation d’un modèle d’IA avec des œuvres protégées ne constituait pas une infraction en soi, mais il a retenu contre Anthropic le téléchargement et le stockage illégal de ces ouvrages.
« Nous sommes en désaccord avec l’opinion du tribunal selon laquelle on peut séparer le téléchargement d’une œuvre de son utilisation », a déclaré une porte-parole d’Anthropic à plusieurs médias, tout en soulignant que « cet accord va nous permettre de nous concentrer sur notre mission essentielle, plutôt que sur un long contentieux ».
L’accord, qui doit encore être validé par le juge William Alsup lors d’une audience lundi au tribunal fédéral de San Francisco, fixe un minimum de 1,5 milliard de dollars. Ce montant pourrait augmenter si la liste définitive des livres concernés dépasse 500 000, Anthropic s’engageant à verser 3 000 dollars supplémentaires par ouvrage. Cet arrangement permet à la start-up d’éviter un procès prévu en décembre, qui aurait pu entraîner des dommages et intérêts bien plus élevés, menaçant jusqu’à son existence.
Cet accord intervient dans un climat de tensions croissantes autour de l’utilisation non autorisée de contenus protégés pour entraîner des modèles d’IA. Cette semaine, deux écrivains ont lancé un recours collectif contre Apple, accusant l’entreprise d’avoir exploité des œuvres issues de bibliothèques pirates pour développer ses propres systèmes d’IA. De nombreux autres litiges, impliquant écrivains, musiciens et éditeurs de presse, sont en cours devant les tribunaux américains, reflétant les défis juridiques et éthiques posés par l’essor de l’intelligence artificielle.
L’accord d’Anthropic, par son ampleur, pourrait en tout cas établir un précédent pour d’autres entreprises de la tech confrontées à des accusations similaires.
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