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Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné trois anciens cadres d’Ubisoft à des peines de prison avec sursis pour des actes de harcèlement moral et sexuel. Ce verdict, qualifié de « MeToo du jeu vidéo », met en lumière une « culture Ubisoft » longtemps dénoncée.
Thomas François, ancien vice-président du service éditorial d’Ubisoft, a écopé de la peine la plus lourde : trois ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour harcèlement moral, harcèlement sexuel et une tentative d’agression sexuelle. Entre 2012 et 2020, il a imposé un environnement de travail délétère, forçant une subalterne à faire le poirier en jupe, lançant des insultes sexistes comme « bitch » ou « morue », ou encore pratiquant des gestes inappropriés, comme embrasser des collègues masculins par surprise. Licencié pour faute grave après les révélations dans la presse, il a admis au tribunal avoir « manqué de recul », pensant à l’époque « respecter les gens ».
Serge Hascoët, ex-numéro 2 et directeur créatif, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende pour harcèlement moral et complicité de harcèlement sexuel. Il a nié avoir été au courant des agissements dans son bureau vitré, bien que des bizutages dégradants se déroulaient à proximité. Le tribunal a relevé son incapacité à distinguer vie professionnelle et personnelle, imposant à ses assistantes des tâches comme aller chercher sa fille à l’école ou acheter des cacahuètes. « C’est aussi ce qu’on voit dans les films », a-t-il plaidé, provoquant la stupéfaction de la présidente, qui a rétorqué : « Les films, ça n’est pas la réalité ».
Guillaume Patrux, autre cadre, a reçu 12 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour harcèlement moral, à une échelle jugée « plus réduite mais particulièrement intense » pour son équipe.
Maude Beckers, avocate des parties civiles, s’est félicitée du verdict à l’AFP : « C’est une très bonne décision aujourd’hui et également pour la suite. Pour toutes les sociétés, cela veut dire que quand on a un management toxique, les managers doivent être condamnés et les employeurs ne peuvent plus laisser passer ». Les plaignants, un petit groupe de jeunes employés ayant brisé l’omerta, se sont renforcés au fil des témoignages douloureux recueillis lors de l’audience.
Les révélations dans la presse à l’été 2020 avaient conduit à la démission de Serge Hascoët et mis en lumière une culture toxique chez Ubisoft. Cependant, ni l’entreprise ni son dirigeant Yves Guillemot, ou encore la responsable des ressources humaines Marie Derain n’ont été poursuivis, au grand regret des parties.
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