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Les forfaits mobiles français se veulent généreux pour la data, avec des offres allant jusqu’à 350 Go de données par mois, voire de l’illimité. Pourtant, selon le dernier rapport de l’Arcep, la consommation moyenne des Français plafonne à 17 Go mensuels. Un paradoxe qui interroge : pourquoi les opérateurs continuent-ils à surdimensionner leurs forfaits, alors que les besoins réels restent bien en deçà ?
Depuis l’arrivée de Free Mobile en 2012, le marché français des télécoms s’est engagé dans une surenchère de volumes de données, poussant Orange, SFR et Bouygues Telecom à aligner leurs forfaits. Aujourd’hui, beaucoup de forfaits proposent plus de 100 Go, pour des tarifs débutant à environ 10 euros (chez SFR RED et Bouygues Telecom) . « C’est une guerre absurde, où chacun suit l’autre par peur de perdre des clients », explique un acteur du secteur sous couvert d’anonymat auprès du Parisien. Les opérateurs misent sur le pricing power : en maintenant des forfaits attractifs en apparence, ils évitent une baisse généralisée des prix, malgré des coûts réseau stables.
Si les consommateurs souscrivent à ces offres, c’est souvent par méconnaissance de leurs besoins réels. « La grande majorité des clients souhaite disposer d’une enveloppe importante pour un usage sans contrainte », justifie Bouygues Télécom. Pourtant, les chiffres de l’Arcep confirment que l’usage moyen progresse lentement, loin du rythme des offres commercialisées.
Derrière cette surabondance de données se cache un enjeu écologique. En 2022, le numérique représentait 4,4 % de l’empreinte carbone française, selon une étude conjointe Arcep-Ademe. La consommation de data mobile, via la 4G ou la 5G, y contribue à hauteur de 46 %. « Pour un même usage, si vous passez par la 4G ou la 5G, vous aurez dix fois plus d’impact sur l’environnement qu’en optant pour le Wi-Fi ! Il est donc capital que les abonnés basculent en Wi-Fi dès qu’ils le peuvent plutôt que d’utiliser de la data », alerte Mathieu Wellhoff de l’Ademe (Agence de la transition écologique). Or, les forfaits généreux incitent peu à privilégier les réseaux fixes, pourtant moins polluants.
Pour réduire cet impact, l’Ademe envisage une tarification progressive, liée à la consommation réelle. Un modèle déjà répandu à l’étranger, où les forfaits dépassant 50 Go ne sont pas courants. Un projet de loi est envisagé à ce sujet et cela pourrait encourager les utilisateurs à basculer en Wi-Fi, allégeant leur facture et leur empreinte carbone.
Cependant, les opérateurs résistent. Aucun ne prendra l’initiative de proposer des forfaits plus justes car cela reviendrait à enseigner aux clients comment dépenser moins.
La balle est désormais dans le camp des législateurs pour concilier attractivité commerciale et sobriété numérique.
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