Un Superdrop jugé indigne par les fans
Annoncé prématurément après une fuite interne, le set Monster Hunter devait sortir le 1er décembre. La réaction des joueurs fut immédiate, et pas franchement positive : sélection de cartes incohérente, mécaniques mal adaptées et manque flagrant de respect pour l’univers de Capcom, les critiques ont déferlé de toute part. Wizards admet publiquement l’erreur : « Dans notre enthousiasme, nous sommes passés à côté d’éléments essentiels comme le choix des cartes et l’intégration fidèle de Monster Hunter. Le résultat n’était pas au niveau attendu », reconnaît l’entreprise.

Erreurs, maladresses et choix contestés
Les critiques ont pointé du doigt l’utilisation de cartes peu valorisées pour un Superdrop vendu plusieurs dizaines de dollars, des correspondances thématiques discutables — comme des créatures utilisées pour représenter des artefacts — et un non-respect de la logique du « color wheel » de Magic, pourtant fondamentale pour les joueurs. À cela s’ajoutaient des coquilles embarrassantes, comme « Champion of Kotoko » au lieu de « Kokoto », le village culte du premier Monster Hunter.
Une remise à plat pour regagner la confiance
Face à un tel tollé, Wizards préfère repartir à zéro, Capcom ayant validé une seconde tentative. Cette décision, rare et assumée, montre une volonté claire d’éviter d’éditer des produits perçus comme opportunistes. Mais elle met aussi en lumière un vrai risque pour Wizards of the Coast : à mesure que les collaborations « Universes Beyond » s’étendent, chaque faux pas risque d’éroder la confiance des joueurs les plus attachés à l’ADN de Magic.
Reste à voir si la version retravaillée du crossover parviendra à réconcilier fans de cartes et chasseurs de monstres, et à démontrer que les ponts entre licences peuvent réellement enrichir le jeu plutôt que le dénaturer.



