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Le tribunal correctionnel de Paris a condamné à deux ans de prison avec sursis Florent Curtet, qui même sans « volonté malveillante » avait aidé des hackers à tenter de soutirer des rançons à plusieurs entreprises en faisant office d’intermédiaire. Il a également été condamné à 13 000 euros d’amende.
Dans son délibéré, le tribunal a insisté sur « la gravité des atteintes » auxquelles Florent Curtet s’était associé, considérant toutefois qu’il n’avait pas eu « de volonté malveillante ou d’enrichissement » mais souhaitait, par son « infiltration patriotique », aider les entreprises visées par les cybercriminels.
Faisant une comparaison avec Robin des Bois, le tribunal a considéré que « si le mobile pouvait être pris en compte dans le quantum des peines », il ne pouvait pas influer sur la caractérisation de l’infraction.
Le prévenu a également été condamné à l’interdiction d’exercer un emploi en lien avec la cybersécurité pendant cinq ans, dont quatre ans avec sursis.
L’homme de 35 ans, co-auteur du livre Hacke-moi si tu peux: mémoires d’un cyberpirate repenti, était jugé à Paris pour diverses infractions, dont association de malfaiteurs, complicité de tentatives d’extorsion et plusieurs atteintes frauduleuses à des systèmes informatiques.
L’affaire avait débuté en juin 2021 par une plainte d’un cabinet d’avocats parisien affirmant avoir été victime, fin mai, d’une cyberattaque avec demande de rançon en bitcoin. Des fichiers avaient été piratés, dont certains issus des procédures judiciaires extrêmement sensibles, sur l’attentat de Charlie Hebdo ou l’assassinat du professeur Samuel Paty. D’autres sociétés, dont quatre identifiées comme victimes dans cette affaire, subissaient à la même époque des demandes de rançon.
Florent Curtet, qui se présentait comme un volontaire de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (Anssi) et informateur de la DGSI, entrait alors en contact avec les victimes, les alertant des menaces. En parallèle, il discutait quasi quotidiennement à partir du mois de juillet avec les cybercriminels, dans l’unique but, selon lui, de les « démanteler ».
Le parquet avait requis à son encontre cinq ans de prison, dont trois ferme avec mandat de dépôt à effet différé, ainsi qu’une amende de 35 000 euros.
La défense, elle, avait plaidé la relaxe, dressant le portrait d’« un hacker éthique » et « de bonne foi » qui a « toujours eu à cœur de défendre les intérêts » des victimes, avait estimé l’un de ses avocats, Jim Villetard. Florent Curtet « est un être très moral et a le souci de faire le bien », avait quant à lui affirmé son autre avocat, Me William Bourdon.
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