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La Commission européenne a ajouté le groupe chinois de commerce en ligne Temu à la liste des très grandes plateformes soumises à des contrôles renforcés dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA).
Le site, qui connaît une progression fulgurante en Europe grâce à une stratégie de prix cassés, devient la 24e plateforme, aux côtés de Amazon, Shein ou Zalando, à se voir imposer les règles européennes les plus strictes pour protéger les consommateurs contre les contenus illégaux.
Temu est la version internationale du mastodonte chinois du e-commerce Pinduoduo, né en 2015. Il propose un choix pléthorique de produits : vêtements, jouets, décoration, outils, high-tech…
Temu compte plus de 75 millions d’utilisateurs mensuels dans l’Union européenne, soit nettement plus que le seuil de 45 millions à partir duquel les acteurs d’Internet peuvent être soumis à la régulation renforcée de l’UE.
La plateforme chinoise a été récemment accusée par des associations de manipuler les internautes et de violer plusieurs dispositions du DSA. Temu utiliserait notamment des interfaces trompeuses — « dark patterns » — pour inciter ses clients à dépenser plus, selon le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) qui a déposé une plainte auprès de la Commission européenne.
Depuis février, le DSA impose, sous peine d’amendes, de nouvelles obligations à toutes les plateformes en ligne, y compris Temu, pour mieux protéger les utilisateurs contre les contenus illégaux. Le règlement interdit les interfaces trompeuses et impose une transparence accrue sur les algorithmes utilisés pour cibler les internautes. Il oblige à contrôler l’identité des vendeurs sur les plateformes et à bloquer les fraudeurs récidivistes.
Temu, comme les 23 autres très grandes plateformes soumises aux règles renforcées, devra désormais en plus analyser les risques liés à ses services et mettre en place les moyens pour les atténuer. Cette analyse devra faire l’objet d’un rapport annuel remis à la Commission européenne, qui assume désormais un rôle de gendarme du numérique dans l’UE. La plateforme chinoise devra être en conformité avec ses nouvelles obligations d’ici à fin septembre.
Les contrevenants peuvent se voir infliger des amendes jusqu’à 6% de leur chiffre d’affaires annuel mondial, voire une interdiction d’avoir des activités en Europe en cas de violations graves et répétées.
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21 Nov. 2024 • 20:09
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