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Les syndicats des travailleurs du jeu vidéo (STJV) des studios français Don’t Nod et Ubisoft, en crise financière, ont appelé à une grève nationale dans l’ensemble du secteur du jeu vidéo le 12 décembre.

Le syndicat se joint ainsi à l’appel plus large lancé par la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet pour une journée de mobilisations devant usines et préfectures le 12 décembre pour protester contre les plans de licenciements.
Ubisoft a annoncé cette semaine la suppression de 277 postes aux États-Unis, au Japon et en Australie, après le lancement décevant du jeu XDefiant dont les serveurs vont être fermés en 2025.
Dans la tourmente, Ubisoft a fait état fin octobre de résultats financiers en net recul au premier semestre, après le report à février de la sortie d’Assassin’s Creed Shadows et les ventes plus faibles que prévu de Star Wars Outlaws, sur fond de rumeurs de rachat relancées aujourd’hui par des médias.
Ses salariés français ont déjà fait grève à deux reprises cette année, la dernière ayant mobilisé environ 1 000 salariés, sur les 4 000 que compte l’entreprise en France.
Le studio de jeux vidéo Don’t Nod, lui aussi dans une mauvaise passe financière, avait de son côté annoncé en octobre envisager de se séparer de 69 employés en France dans le cadre d’un projet de réorganisation.
« Le plan de licenciement annoncé à Don’t Nod cet automne n’est que le résultat d’une direction qui n’a pas cessé de refuser d’écouter les travailleurs et travailleuses, de prendre ses responsabilités et d’agir en conséquence », a dénoncé le STJV dans un communiqué. Un piquet de grève est prévu devant les locaux de Don’t Nod, au moment où auront lieu les négociations avec la direction, le mouvement de grève étant annoncé comme reconductible.
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