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Le moniteur ultra wide pour PC n’est plus une rareté technologique prisée seulement par quelques geeks fortunés. En quelques années, de nombreuses marques se sont lancées sur ce marché, et forcément, le numéro un mondial de l’informatique ne pouvait pas faire l’impasse. Le ThinkVision P44w-10 de Lenovo est un moniteur long, massif et courbe de 43,4 pouces, au ratio d’affichage improbable (32:9) et à la résolution maousse (3840 x 1200 pixels). Au delà des specs « brutes », l’usage prolongé de ce moniteur confirme ce que l’on pressentait à la vue de ces paquebots de pixels : les usages en sont profondément modifiés, et l’on ne souhaite plus revenir en arrière, d’autant plus encore lorsque le périphérique frôle le zéro défaut absolu. En d’autres termes, les dimensions ultra wide de ce géant ne sont clairement pas du luxe lors d’une utilisation « pro »… voire courante (pas besoin de travailler au CERN pour lui trouver une utilité). Revue de détails sur une quasi « révélation »… taille maxi :
Impossible de le nier : le ThinkVision P44w est massif, aussi « lourd qu’un cheval mort » avec ses 20 kilos sur la balance. Pour autant, le montage du bouzin s’avère d’une simplicité enfantine: le tube du pied se visse sans effort à la base rectangulaire, et l’écran vient se « clipser » (sans aucune vis !) directement sur le pied. C’est plié en 2 ou 3 minutes, et le seul effort consiste à bien bander les muscles de ses avants bras pour porter le monstre sur le bureau. Pour la connexion au PC, on a l’embarras du choix parmi une foultitude de ports (2x HDMI 2.0, 1x DisplayPort 1.4, 2x USB 3.0 et deux USB Type-C). L’écran s’active et s’appaire automatiquement dès l’allumage de l’ordinateur (un portable gamer Asus Stryx). Un petit tiroir rétractable en bas de l’écran donne accès à deux ports USB en façade et un port Jack 3,5mm ; bien vu, tout comme le panneau de commandes physiques placé en façade (en bas à droite de l’écran). Le menu de fonctions permet de modifier ou sélectionner les paramètres suivants : Smart Power (mode économie d’énergie) HDR, Over Drive (ajustement du temps de réponse), Color mode (différents présets colorimétriques selon le type d’affichage), Scenario Modes, ratio d’affichage et paramétrage du gamma.
Il est difficile de bien rendre compte de l’immensité de la surface d’affichage du P44w. Le champ de vision de 178° donne littéralement l’impression d’être « plongé » dans l’écran. Au delà de ses dimensions hors norme (l’équivalent de trois écrans mis bout à bout), cet écran affiche des performances de premier plan. Le contraste est impressionnant, les couleurs extrêmement fidèles (sRGB 99.5%, BT.709 99.5%, DCI-P3 90%), et le traitement anti-glare (anti-reflet) de la dalle matte fait des merveilles (il n’y a vraiment AUCUN reflet, même lorsque le P44w est placé en face à d’une porte-fenêtre). La luminosité de la dalle (jusqu’à 450 nits !) en fait un écran de choix même dans les pièces les plus éclairées (par des Leds ou la lumière du jour). Très bon point aussi, l’éclairage de la dalle reste parfaitement cohérent sur toute la surface d’affichage : pas de zones « sombres » à déplorer, comme cela est encore trop souvent le cas sur de nombreux moniteurs actuels. La rémanence est quasi inexistante, et la réactivité aux alentours des 0,7 millisecondes (taux de rafraichissement de 144 Hz). Enfin, ce moniteur est compatible avec la norme VESA Certified DisplayHDR™ 400 (zones sombres et lumineuses renforcées), mais il faudra bien sûr disposer d’une source adéquate pour bien en profiter. Concernant la partie sonore, elle se joue au casque (le rendu est franchement excellent), via les HP du portable/PC rattaché, ou avec des haut-parleurs Harman Kardon… en option (pas sur mon modèle de test malheureusement).
Passons d’emblée à la question du jour : a t-on vraiment besoin d’une surface d’affichage aussi grande ? Pour les professionnels qui jonglent déjà entre plusieurs écrans (vidéo, infographie, calcul scientifique), la réponse semble presqu’évidente, d’autant plus que le P44w permet toutes les configurations possibles : mirroring de l’affichage du portable, multifenêtrage (avec l’écran du portable qui gère aussi ses propres fenêtres), moniteur « simple » rattaché à une unité PC desktop, etc. Mais pour les autres ? Si l’on met de côté l’argument tarifaire, une seule chose est sûre : le gain en confort est tout aussi monumental que l’écran. Dans le cadre de mon travail de rédaction d’articles, pouvoir afficher en même temps les sources (fenêtre à gauche de la dalle), la zone d’édition (au centre), et les images/autres éléments (fenêtre à droite) apporte un réel bonus de productivité et de confort à l’usage (c’est peu de le dire).
Autre atout non négligeable, la dalle géante du P44w est située à hauteur des yeux, ce qui évite d’avoir à baisser la tête, même légèrement (comme cela est le cas avec mon portable malheureusement). Au final, j’ai même zappé le multifenêtrage avec le portable activé, préférant me concentrer sur le seul moniteur (c’est amplement suffisant). Il est bien sûr possible de positionner l’angle du moniteur (de haut en bas), ou de le faire pivoter sur son pied, du bout du doigt qui plus est. Avec autant d’atouts dans sa manche, tant en terme de performances que d’ergonomie, on ne s’étonnera pas de constater que le P44w est certifié TÜV Eye Comfort (une norme européenne qui signifie que la dalle est adaptée à un usage prolongé sans effet de pénibilité pour les yeux). S’il fallait résumer l’expérience, je dirais seulement que je ne me vois plus travailler sur mon portable actuel et qu’une dalle Super Ultra-Wide est déjà dans la liste de mon prochain Black-Friday.
Passons au seul sujet qui fâche : la configuration adaptée. Forcément, avec une telle définition (3840 x 1200 pixels), il vaudra mieux disposer d’un PC plutôt puissant. Pour tout dire, mon Asus Stryx et sa carte GTX 1050 tirait déjà un peu la gueule, et ne parlons pas de l’affichage en « low détails » de certains jeux, qui forcément rament à mort sur une dalle de ces dimensions (ou oublie les 60 fps, et parfois même les 30 fps). En revanche, il est particulièrement plaisant de constater que la plupart des jeux testés supportent bel et bien l’affichage « super ultra wide ». N’oublions pas cependant que le P44w est destiné avant tout aux professionnels ; pour les joueurs, Lenovo a prévu un autre moniteur aux dimensions identiques, le Y44w (240 HZ et 0,4 ms de temps de réponse).
A première vue, les écran super-ultra-wide sont des caprices de geeks ou des périphériques destinés seulement à certaines catégories de professionnels de pointe. Dans les faits, il s’agit d’un outil de travail qui apporte un confort sans égal, y compris pour les tâches bureautiques « de base ». Pour ne rien gâcher, le P44w-10 ne se contente pas d’être « grand » et affiche des performances de premier plan, des perfs qui seraient d’ailleurs tout aussi notables chez un écran de taille plus « conventionnelle ». L’écran super-ultra-wide, c’est finalement un peu comme la VR : ceux qui l’ont testé ne veulent plus retourner en arrière.
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Le Lenovo ThinkVision P44w-10 est disponible à la vente chez Amazon (au prix de 1190 euros)
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