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Entre prix de l’électricité volatils, tarification heures pleines/heures creuses et fin progressive de la rentabilité de la revente, le stockage résidentiel n’est plus un gadget. Le SolarFlow 2400 AC de Zendure promet une installation simple, une puissance bidirectionnelle sérieuse et un pilotage intelligent via HEMS/IA. Nous avons compilé retours terrain et données techniques pour livrer un avis tranché : voici le guide que l’on aurait aimé lire avant d’acheter.
En 2025, le particulier équipé de photovoltaïque cherche moins à revendre qu’à consommer sa production. La combinaison « prix dynamiques », fin des bonus de revente et montée des usages électriques (pompe à chaleur, cuisson, recharge de véhicule) pousse à lisser sa courbe de charge. Une batterie à couplage AC permet d’ajouter du stockage sans toucher au champ PV ni au câblage DC : on se branche au réseau de la maison et on laisse l’intelligence détecter les surplus pour les décaler dans le temps.
Objectif réaliste : booster l’autoconsommation, écrêter les pointes, profiter des heures creuses et conserver un filet de sécurité lors d’une coupure. L’« autonomie totale » en climat tempéré, surtout l’hiver, reste un mirage à l’échelle d’un foyer standard.
Le SolarFlow 2400 AC est une unité de gestion/stockage AC‑coupled destinée aux installations PV existantes. L’unité principale se connecte au réseau domestique et pilote une ou plusieurs batteries AB3000X (2,88 kWh chacune, chimie LiFePO4). L’ensemble est piloté par un HEMS local, avec une surcouche IA baptisée Zenki. La puissance bidirectionnelle atteint 2 400 W par unité après validation, et la capacité totale grimpe jusqu’à 17,28 kWh avec six modules.
Trois promesses structurantes : compatibilité maximale avec l’existant, montée en puissance progressive, et optimisation fine grâce aux mesures temps réel et à l’IA.
Dans un schéma AC‑coupled, la production solaire est d’abord convertie en AC par un onduleur (ou des micro‑onduleurs). Le SolarFlow n’est pas raccordé aux panneaux : il s’insère en aval, « voit » les flux via un compteur intelligent et :
Avantages : déploiement rapide, aucune intervention côté DC, rétro‑compatibilité avec la majorité des onduleurs/micro‑onduleurs. Limite : un aller‑retour énergétique AC↔DC↔AC induit des pertes supérieures à un chemin DC idéal ; il faut donc raisonner scénarios plutôt que « rendement nominal ».
L’unité principale tient sur une tablette ou se fixe au mur ; l’encombrement reste contenu (ordre de grandeur : ~448 × 304 × 88 mm pour ~10 kg) et l’IP65 autorise garage/buanderie/local technique. En façade : un afficheur sobre et quelques commandes. Sur le flanc : bornes grid‑in et off‑grid. La liaison batterie se situe en partie basse pour empiler proprement les modules.
Les batteries AB3000X (2,88 kWh) utilisent une chimie LiFePO4 : stabilité thermique, grand nombre de cycles, support des décharges profondes, au prix d’un volume/poids supérieurs aux NMC. On empile jusqu’à 6 modules pour 17,28 kWh. Chaque bloc pèse un peu plus de 26 kg : prévoyez une base plane et deux bras pour la manutention. En fonctionnement, l’ensemble reste discret : quelques clics de relais, pas de souffle permanent gênant.
Par défaut, la puissance plug‑and‑play est limitée : mise en service à 200 W puis 900 W au titre de la « décharge AC de sécurité ». Le passage à 2 400 W requiert d’attester que l’installation le supporte (signature dans l’app). Le groupement multi‑unités (jusqu’à 7 200 W) nécessite l’intervention et l’attestation d’un électricien qualifié. Ces garde‑fous protègent l’utilisateur : le plug‑and‑play ne dispense pas des bonnes pratiques électriques.
La finesse de régulation dépend du smart meter. Le SolarFlow 2400 AC sait dialoguer localement avec des références du marché : Zendure Smart 3CT, P1/D0, mais aussi des best‑sellers comme les Shelly 3EM / Pro 3EM ou l’everHome Ecotracker. En monophasé comme en triphasé, il mesure imports et exports, phase par phase si besoin, pour n’absorber que le surplus et compenser la demande au plus juste.
Atout majeur : la communication locale permet au système de continuer à prendre des décisions même sans Internet. Le cloud reste utile pour la supervision, l’historique et les mises à jour, mais la boucle d’asservissement est sur site, donc réactive et robuste.
Le HEMS orchestre la maison : il connaît le SOC des batteries, la production du jour, votre consommation et les tarifs. Zenki ajoute des modèles prédictifs (météo, usages récurrents, dynamique de prix) pour optimiser la planification : charger quand l’énergie est peu chère (ou abondante), décharger au bon moment, préserver la batterie en hiver si le solaire manque.
Concrètement, l’IA a besoin d’environ une semaine d’observation pour capter vos routines (chauffe‑eau, lave‑vaisselle, talon de nuit). Elle sait déclencher une charge en heures creuses avant une journée annoncée couverte, ou au contraire conserver du SOC si un pic du soir est prévisible. L’intégration avec les grilles tarifaires européennes est un vrai plus pour ceux qui ont des contrats dynamiques.
À surveiller : certaines fonctions d’optimisation avancée pourraient à terme relever d’un modèle d’abonnement. Les bases restent utilisables sans, mais renseignez‑vous si vos scénarios reposent sur ces briques premium.
Réactivité. Le SolarFlow 2400 AC réagit en quelques secondes aux variations de charge : lancement d’un sèche‑cheveux, montée d’un four, démarrage d’un compresseur… La compensation est rapide, réduisant radicalement les importations « parasites » lors des transitoires. Par rapport à des générations AC plus anciennes capables de mettre 30 à 60 s à basculer, l’expérience change de dimension.
Rendement. En puissance soutenue, l’aller‑retour AC peut se situer autour d’un très bon niveau pour une architecture AC ; sur les petites charges (veille, IoT, box, appareils en stand‑by), le rendement relatif chute et l’on peut observer 40 % et plus de pertes apparentes si l’on « grignote » au lieu de regrouper. La bonne stratégie consiste à concentrer les usages : regrouper lave‑linge + chauffe‑eau + top‑up VE pendant la fenêtre solaire, plutôt que d’étirer des micro‑sollicitations 24/7.
Capacité utile. Avec ~12,9 kWh de stockage cumulé, un foyer standard couvre souvent la nuit estivale et résiste mieux aux journées maussades. En hiver, la batterie écrête les pointes et amortit le coût, mais ne peut compenser un déficit structurel de production : l’optimisation tarifaire et la planification priment.
Thermique & acoustique. L’ensemble reste très discret. En charge/décharge soutenue, la partie haute peut monter en température, surtout dans un local chaud. Des grilles bien dégagées suffisent en général ; des ventilateurs additionnels existent, mais ne devraient pas être nécessaires dans une installation conforme.
Logiciel & stabilité. Le tableau de bord est lisible (flux, SOC, historique) et l’écosystème évolue vite. Nous notons néanmoins des retours d’utilisateurs mentionnant des pertes ponctuelles d’historique, des déconnexions Wi‑Fi isolées ou des changements de comportement après mises à jour. Rien de bloquant, mais on attend une consolidation continue (et des notifications SOC haut/bas plus poussées).
La borne off‑grid fournit jusqu’à 2 400 W continus, avec un temps de bascule ≈ 20 ms. Utilisation typique : un sous‑tableau critique (réseau/box, informatique, éclairage, réfrigérateur, portail, quelques prises). L’idée n’est pas d’îloter la maison entière, mais d’assurer la continuité des services essentiels.
Particularité appréciable : on peut y raccorder un micro‑onduleur ; le système le reconnaît et peut charger la batterie même en mode isolé. Pratique pour intégrer un petit kit balcon ou des panneaux portables dans un scénario de secours, à condition de rester dans les règles de l’art.
Le bon dimensionnement part de vos profils de charge, pas d’une fiche marketing :
Recommandations rapides :
Modèle | Puissance AC (max) | Entrée PV directe | Off‑grid / UPS | Batteries compatibles | Capacité totale max. | Usage type |
---|---|---|---|---|---|---|
SolarFlow 2400 AC | 2 400 W (900 W par défaut) | Non (AC‑coupled) | Oui (~20 ms) | AB3000X (2,88 kWh) | Jusqu’à 17,28 kWh (×6) | Booster d’autoconsommation sur installation PV existante |
Hyper 2000 | 900–1 200 W | Oui (entrées MC4 avec MPPT) | Non | AB2000 (≈ 1,92–2 kWh) | Jusqu’à ~7,7 kWh | Station autonome avec panneaux branchés en direct |
SolarFlow 800 Pro | 800 W (1 000 W en isolé) | Oui (multi‑MPPT) | Oui | AB1000/AB2000 | Jusqu’à ~11,5 kWh | Kit balcon évolué / petite toiture |
Idée directrice : si vous avez déjà une production AC (onduleur ou micro‑onduleurs) et un tableau propre, le 2400 AC est la voie royale. Si vous cherchez une solution compacte avec entrées PV intégrées, les autres gammes restent pertinentes.
La cohabitation fonctionne très bien à condition de respecter quelques règles : les batteries AB3000X et AB2000S ne se mélangent pas physiquement, il faut donc conserver deux piles indépendantes (SolarFlow pour les AB3000X, Hyper 2000 pour les AB2000S) et confier l’orchestration au HEMS via un seul compteur intelligent (Shelly 3EM/Pro 3EM ou Zendure 3CT) déclaré comme source de vérité. Chaque unité doit être branchée sur une ligne AC dédiée correctement protégée ; évitez les multiprises et le double appairage du même compteur par deux systèmes distincts (risque de consignes contradictoires). En pratique, le mieux est de laisser l’Hyper 2000 gérer en direct les panneaux via ses MPPT pour charger prioritairement les batteries en journée (dans notre cas nous avons 4 panneaux branchés à l’hyper 2000 soit environ 1700Wc, avec 3 × AB2000S ), et paramétrez le SolarFlow 2400 AC en rôle de « chef d’orchestre » : cap à 2 400 W si la ligne le permet, réserve UPS de 20–30 % de SOC, bande morte de 50–100 W pour éviter les oscillations charge/décharge, et décharge nocturne pilotée (HP/HC, météo). La latence plus faible du 2400 AC en fait l’outil idéal pour absorber les transitoires rapides (démarrages d’appareils) pendant que l’Hyper assure la captation diurne du surplus PV vers les AB2000S. Ne branchez pas le micro‑onduleur de l’Hyper sur la prise off‑grid du SolarFlow en usage normal : cela créerait une boucle contre‑productive ; gardez les deux sur le tableau principal et laissez le HEMS équilibrer. En été (≈ 3,3 kWc), visez ~1–1,4 kW réservés à l’Hyper pour remplir les AB2000S et laissez jusqu’à 2,4 kW au 2400 AC pour le lissage maison ; en hiver, priorisez le 2400 AC pour l’écrêtage des pointes et autorisez un top‑up AC nocturne des AB3000X en heures creuses. Vérifiez enfin l’îlotage : en cas de coupure, la borne off‑grid du 2400 AC doit alimenter un sous‑tableau critique tandis que les micro‑onduleurs se mettent hors service (anti‑îlotage), ce qui est attendu. Résultat : quasi‑zéro injection, imports réduits et pilotage cohérent, au prix d’un paramétrage initial soigné et d’un suivi logiciel sérieux. Pour un focus détaillé sur l’écosystème et les performances de la station, consultez aussi notre test du Zendure Hyper 2000.
Le bundle SolarFlow 2400 AC + 1 × AB3000X se positionne autour de ~1 450 € selon périodes et distributeurs. À cela s’ajoutent la ou les batteries supplémentaires, le compteur intelligent (Shelly/3CT…), la ligne dédiée et, le cas échéant, la pose. Une configuration étoffée peut approcher ~6 000 € hors installation, selon vos choix d’extension et d’accessoires.
Notre recommandation : adopter une approche incrémentale. Démarrer petit (1–2 modules), laisser Zenki apprendre, analyser les courbes, puis étendre en connaissance de cause. C’est la meilleure manière d’optimiser le retour sur investissement.
Oui, s’ils sont déjà raccordés côté AC via un onduleur/micro‑onduleurs. Le 2400 AC n’est pas un MPPT ; il se greffe après la conversion.
Non. Les familles de batteries ne sont pas interopérables. En revanche, le HEMS peut coordonner plusieurs systèmes distincts dans un même foyer.
Auto applique des règles locales simples. Zenki ajoute des prédictions météo/usage et la prise en compte de tarifs dynamiques pour optimiser coût et confort.
Non. Il alimente ce qui est raccordé à la borne dédiée (prises ou sous‑tableau critique). Pour basculer tout un logement, il faut une architecture spécifique (onduleur hybride + ATS + tableau).
La chimie LiFePO4 encaisse plusieurs milliers de cycles avec une dégradation lente, et s’accompagne d’une garantie étendue. L’usage résidentiel sur une décennie est un scénario réaliste.
Des intégrations fonctionnent avec Home Assistant pour le monitoring et certaines automatisations. Vérifiez version de firmware et ouverture des API avant de bâtir des scénarios critiques.
Pas raisonnablement en hiver : la production chute et la puissance instantanée reste limitée (2,4 kW par unité). Le rôle du système est d’optimiser, pas de rendre le réseau inutile.
Modèle | Zendure SolarFlow 2400 AC |
---|---|
Puissance AC bidirectionnelle | 200 W par défaut → 900 W (sécurité) → jusqu’à 2 400 W après validation |
Sortie hors réseau (UPS) | 2 400 W continus, bascule ≈ 20 ms |
Batteries compatibles | AB3000X (LiFePO4) – 2,88 kWh par module |
Capacité extensible | Jusqu’à 6 modules → 17,28 kWh |
Tension système | 48 V |
Rendement aller‑retour AC | Niveau élevé pour AC‑coupled (optimisé via SiC et gestion locale) |
Indice IP | IP65 |
Encombrement unité | ≈ 448 × 304 × 88 mm • ≈ 10,1 kg |
Batterie (module) | ≈ 477,5 × 320 × 194 mm • ≈ 26,1 kg |
Compteurs compatibles | Zendure 3CT / P1 / D0, Shelly 3EM / Pro 3EM, everHome Ecotracker… |
Entrée micro‑onduleur | Via borne off‑grid (prise en charge jusqu’à ~2 kW typiques) |
Le SolarFlow 2400 AC coche les cases clés d’un stockage résidentiel moderne : compatibilité maximale avec les installations PV existantes, puissance crédible (2,4 kW), modularité (2,88 → 17,28 kWh), pilotage local/IA pertinent et secours rapide sur circuits critiques. Sur le terrain, sa réactivité fait la différence et son silence joue en sa faveur. Les chantiers à poursuivre concernent l’application (stabilité, notifications, granularité par phase) et la lisibilité de la feuille de route Zenki (part des fonctions éventuellement sous abonnement).
Si votre priorité est d’augmenter votre autoconsommation, réduire vos imports et rendre votre foyer plus résilient sans recâbler le PV, c’est une option solide et évolutive. Pour une autonomie totale ou l’îlotage intégral du logement, orientez‑vous vers des architectures dédiées (onduleurs hybrides, batteries de plus forte capacité, ATS) et des budgets supérieurs.
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