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L’IFA 2025 a été l’édition des déclarations musclées chez les fabricants de robots ménagers. Certains ont tenté le grand écart technologique, jusqu’à la montée d’escaliers. Ecovacs, lui, a choisi un axe simple et très concret : supprimer les sacs jetables de la station tout-en-un. Le Deebot X11 OmniCyclone n’est pas seulement un nouveau flagship ; c’est un parti pris d’ingénierie qui touche exactement là où l’expérience se joue au quotidien : l’autonomie « réelle », l’hygiène et les coûts d’usage. Après plusieurs jours en conditions réelles, voici un retour argumenté, terrain à l’appui.

La grande nouveauté n’est pas sur le robot, mais dans son « écosystème ». La station OmniCyclone adopte une séparation cyclonique à deux étages et troque le sac à poussière pour un bac rigide de 1,6 L. Cela a trois implications directes :
On reste néanmoins lucide : vider un bac, même bien conçu, crée toujours un risque de « nuage » de poussière si l’on s’y prend mal. Ici, Ecovacs compense par un dessin interne qui tasse les déchets et un capot à large ouverture.

Le deuxième pilier invisible d’un robot « mains libres », c’est la remise en état de son outil de lavage. La station chauffe l’eau à 75 °C pour décoller graisses et résidus, puis sèche le rouleau par air chaud à 63 °C. Ce n’est pas un gadget : un rouleau tiède et sec inhibe le développement bactérien et évite l’odeur d’humidité du lendemain. Dans les faits, on récupère un rouleau propre et prêt à repartir, même après une cuisine très sollicitante. Et si la saleté est détectée comme tenace, la station lance d’elle‑même un second cycle de lavage plus appuyé, avec la bonne solution de nettoyage.

Le troisième changement n’est pas une plus grosse batterie, mais un cerveau plus opportuniste. Pendant les pauses techniques (rinçage du rouleau et vidage), la technologie PowerBoost recharge le robot de 6 % en trois minutes. L’algorithme arbitre intelligemment les allers‑retours et l’effort à fournir pièce par pièce. Résultat : des cycles longs qui ne cassent pas le rythme, même en mode intensif sur de grandes surfaces. Sur un plateau familial, nous avons enchaîné zones carrelées et chambres en parquet sans « mur de batterie » ni nettoyage en deux jours. Le point clé : l’énergie est réinjectée pendant l’entretien, sans allonger la durée totale.

La fiche technique annonce 19 500 Pa et un débit d’air de 18 L/s via la plate‑forme BLAST. Ce qui fait la différence à l’usage n’est pas uniquement la valeur de crête ; c’est la stabilité du flux lorsque le robot passe d’un carrelage à un tapis épais, puis à un seuil. Ici, la montée en régime est rapide, sans yoyo de consigne audible. Sur tapis à poils mi‑longs, les miettes et granulés sont extraits en un seul passage sur la largeur utile de la buse. Sur litière agglomérée renversée, on observe peu de snow‑ploughing : les grains ne sont pas poussés, mais aspirés.

Côté filtration, l’absence de sac ne signifie pas absence d’hygiène. La chaîne cyclonique conserve une dépression élevée au fur et à mesure que le bac se remplit, et les particules fines ne « rebroussent » pas leur chemin tant que l’on respecte l’entretien recommandé (brossage des filtres, vidage raisonné). C’est un compromis technique sensé : constance de l’aspiration, économies de consommables, et une maintenance que l’on choisit quand la faire.
Le X11 abandonne le duo de disques pour un rouleau dense en nylon pressé à 3 800 Pa et animé à 200 tr/min. Cette architecture a trois vertus majeures :

La combinaison d’une brosse principale anti‑enchevêtrement et d’une brosse latérale étudiée réduit clairement les nids de cheveux au niveau de l’axe. Ce n’est pas miraculeux (aucun système ne l’est sur des mues massives), mais on sort d’une semaine avec des nettoyages rapides au ciseau plutôt que de longs démontages de capot. Les foyers avec animaux y verront un gain très concret : moins d’arrêts, moins de messages d’erreur, et une aspiration qui ne s’étouffe pas à mi‑parcours.
Le X11 adopte une transmission intégrale à quatre roues motrices avec un mécanisme d’assistance mécanique. Concrètement, il franchit sans élan les seuils domestiques standards jusqu’à ~2,4 cm en obstacle isolé, et gère des discontinuités plus longues jusqu’à ~4 cm lorsqu’elles sont successives. La différence au quotidien ? Moins de micro‑zones oubliées entre séjour et entrée, et des transitions tapis/tapis gérées sans contorsion.

Par ailleurs, la géométrie reste basse : le robot passe sous des buffet bas et la majorité des canapés modernes. La seule vigilance concerne les rideaux très longs et les câbles : ils ne bloquent pas le robot, mais ils peuvent se coller au rouleau humide. Le bon réflexe : activer la reconnaissance renforcée des textiles dans les pièces « sensibles » et placer un repère virtuel si besoin.
La suite AIVI 3D 3.0 Omni‑Approach fait deux choses bien : reconnaître vite et planifier sobre. Câbles de recharge, jouets, gamelles, litière : l’évitement est propre et les trajectoires restent méthodiques, même lorsqu’un enfant traverse le champ en plein cycle. La cartographie se met en place en un passage, les types de sol sont identifiés automatiquement, et le robot adopte la bonne intensité d’aspiration/lavage selon la pièce. Résultat : moins de micro‑gestion depuis l’app, plus de « lancer et oublier ».

L’assistant vocal YIKO progresse lui aussi. On n’est pas dans la simple commande « démarre/suspends ». YIKO guide l’installation à la voix, propose des routines d’entretien, alerte en cas de blocage et suggère des scénarios par pièce (« après le dîner », « avant le coucher », « retour maison »). Surtout, il apprend : si vous refusez systématiquement le mode intensif dans la chambre, il cesse de vous le reproposer. La promesse d’un agent qui « gère » le nettoyage à votre place n’est plus marketing ; elle devient crédible à l’échelle d’une semaine de vie réelle.
Au‑delà des classiques (cartes multi‑niveaux, zones interdites, murs virtuels), l’app Ecovacs met l’accent sur des réglages contextuels : dosage d’eau indépendant par pièce, pression du rouleau, nombre de passages ciblés, intensité d’aspiration au pas de porte. Les scénarios « événements » (ex. : fin de repas, sortie des enfants, retour de promenade du chien) déclenchent des routines courtes, avec une logique de priorité des zones. Dans notre usage, cela évite de lancer un cycle global pour un incident localisé.

La station dispose de réservoirs d’eau claire et d’eaux usées généreux et facilement accessibles. Le remplissage est franc (goulots larges), le capteur de niveau est fiable et l’app alerte avant la panne sèche. Pour les très grands intérieurs ou une intégration en buanderie, la variante « Pro » (voir plus bas) existe avec une fonction Auto Refill & Drain qui branche la station sur l’arrivée et l’évacuation d’eau : vous oubliez complètement les bidons.

À pleine aspiration, le X11 émet un souffle franc mais contenu ; la station, elle, fait davantage de bruit pendant l’extraction des poussières et le séchage à air chaud. Rien d’anormal pour une station « tout‑en‑un ». Côté consommation, les cycles de chauffe et de séchage sont ponctuels et lissés par l’algorithme d’autonomie : l’empreinte électrique reste dans la fourchette habituelle des stations premium. Concernant l’usure, le rouleau nylon supporte bien les nettoyages répétés à l’eau chaude grâce à sa densité élevée ; sur sols abrasifs, un remplacement annuel restera de bon sens.
Ecovacs décline sa plateforme en deux approches :
Si vous nettoyez souvent (animaux, enfants, grande surface), la station sans sac est stratégiquement plus intéressante. Si votre priorité est d’alléger la manipulation des bidons, le Pro avec arrivée/évacuation restera extrêmement confortable au quotidien.
Le X11 ne grimpe pas des escaliers entiers, ne range pas les chaussettes et ne remplace pas un nettoyeur vapeur. Il choisit d’exceller dans trois domaines concrets : ramasser, laver et s’entretenir. En 2025, c’est probablement le meilleur arbitrage pour la majorité des foyers : vous gagnez un outil qui vous enlève vraiment des tâches, plutôt qu’un prototype spectaculaire qui vous en ajoute.
Le Deebot X11 OmniCyclone coche toutes les cases du haut de gamme actuel, mais surtout il déplace intelligemment le sujet vers la station : moins de consommables, plus d’hygiène et une autonomie qui se ressent vraiment au quotidien. L’aspiration est robuste, le lavage est crédible (en particulier en cuisine), la navigation est sereine et l’assistant vocal commence à tenir la promesse d’un agent proactif. En 2025, c’est l’un des rares robots qui améliorent à la fois l’expérience d’usage et le coût total de possession. Si vous cherchez un appareil qui travaille souvent, bien et presque sans vous, c’est un excellent choix. Pour un budget un peu plus serré, le X11 Pro Omni capture l’essentiel de cette proposition, avec une station plus traditionnelle mais une base technologique identique.
Le DeebotX11 OmniCyclone sera conseillé pour les foyers exigeants (animaux, grande surface, cuisine vivante), le X11 Pro Omni si vous privilégiez le branchement eau/évacuation et un budget contenu.
Le Deebot X11 OmniCyclone est positionné à 1 299 € (999€ pendant le black friday), et le Deebot X11 Pro Omni à 999 € (799€ pendant le black Firday).
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23 Nov. 2025 • 17:00
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