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Samsung s’aventure enfin du côté de l’hybride sous Windows 10; la Galaxy TabPro S se présente sous la forme d’une tablette Galaxy Tab accompagnée d’un étui-clavier cuir pouvant servir de support. De grande taille avec sa dalle de 12 pouces, la Galaxy TabPro S se pose en concurrente directe de la Surface 4 de Microsoft. Samsung est-il parvenu à faire mieux que l’ardoise de Redmond ? La réponse est moins simple que prévu et mérite d’être un peu détaillée.
La TabPro S est disponible en deux coloris, blanc et noir
Si l’on ne savait pas que la Galaxy TabPro S tourne sous Windows, il serait bien difficile de la distinguer de ses devancières sous Android; au sortir de sa boite, la tablette de Samsung dévoile se lignes ultra fines (6,2 mm) sous une coque en magnésium du meilleur effet. Belle, racée et d’une finition impeccable, cette TabPro S est aussi la tablette Windows 10 en 12 pouces la plus légère du marché puisqu’elle ne pèse même pas 700 grammes sur la balance (695 grammes mesurés). Même si l’on y rajoute son étui-clavier (388 grammes), le poids total excède de peu le kilo (1083 grammes), ce qui en fera une solution vraiment nomade.
Le dock-clavier n’autorise que deux inclinaisons; c’est (trop) peu
La Galaxy Tab se rattache sans effort à son dock-étui-clavier grâce à un désormais classique système d’aimant; dans cette configuration « hybride », nous notons déjà quelques petits désagréments…qui ne sont pas si petits que cela; Samsung a ainsi opté pour une solution de dock-étui avec seulement deux modes d’inclinaison possibles, et manque de chance, il nous a semblé que celui qui aurait été le plus approprié (entre le « presqu’à plat » et le « presque vertical ») ne figure pas dans les possibilités de l’accessoire. Si la finition ne souffre aucune critique et se situe au même niveau que la tablette elle-même, on ne peut pas en dire autant du clavier…qui est tout simplement moyen comparé à celui de la dernière Surface Pro. Le retour des touches est à la fois trop court et trop «flottant» à la frappe, et comme le clavier n’est pas non plus rétro-éclairé (à contrario de celui de la Surface Pro là encore), on ne peut vraiment pas dire que l’expérience soit inoubliable. De plus, l’absence de stylet dans le pack de base (on peut toutefois s’en procurer un en option) est assez regrettable pour une solution convertible. Malgré tout, le mini touchpad intégré au dessous du clavier se montre d’un meilleur niveau : le doigt glisse sans effort et avec précision.
Ce constat d’un hybride pas tout à fait convaincant mais d’une tablette de grande classe devient même évident après quelques heures respectives dans les mode desktop et tablette de Windows 10. Utilisé en mode Windows 10 « desktop » à la façon d’une Surface, la TabPro ne se montre pas très intéressante à l’usage; la tablette n’est pourtant pas en cause, loin de là même, mais le clavier est tellement rétif et l’absence de stylet tellement pénalisante qu’au final on n’a pas vraiment envie de passer beaucoup de temps dans ce mode. Car, faut-il le redire, Windows 10 peut exceller comme système d’exploitation pour appareil hybride…à partir du moment où les accessoires de saisie sont vraiment de très bonne qualité; dit encore autrement, la notion même de machine hybride repose sur un dock-clavier à la qualité inattaquable et un système de pointage adapté (soit un stylet). Sans ces deux éléments au top, le concept d’hybride devient d’un seul coup un peu bancal. Heureusement, si la Galaxy TabPro S n’est pas un très bon hybride, elle s’avère être tout simplement la meilleure tablette sous Windows 10 du marché.
La réelle déception que constitue la Galaxy TabPro en tant que solution hybride laisse en effet très vite la place à une bonne surprise : son usage en mode tablette s’avère être un véritable plaisir. Outre sa légèreté et sa finesse, la Galaxy TabPro S est en effet équipée d’une belle dalle AMOLED (2160 x 1440 pixels), très contrastée, lumineuse (mais un peu froide au niveau des couleurs), dotée d’un large angle de vision et vraiment, vraiment, super-réactive. Tout comme pour les dalles AMOLED de sa gamme Galaxy S7, la TabPro S donne parfois l’impression d’anticiper le contact tactile. Ce n’est bien sûr qu’une impression, mais cela suffit à rendre compte de la vitesse de réaction de la dalle. Finesse + légèreté + dalle réactive : voilà donc bien le combo gagnant pour un usage « tablette » très performant, à tel point d’ailleurs qu’on en redécouvre littéralement Windows 10 dans un mode tablette trop souvent délaissé. Cerise sur le gâteau, la Galaxy TabPro S ne chauffe pour ainsi dire pas du tout, et se montre d’un silence absolu, autant d’atouts qui là encore améliorent grandement l’usage dans ce mode. A noter que la connectique (un seul et unique port USB de type C) renvoie là encore à un appareil avant tout conçu à la base pour être une – excellente – ardoise, comme si Samsung avait finalement rajouté après coup l’accessoire dédié dock-clavier.
La Galaxy TabPro S est avant tout une excellente tablette sous Windows 10 (ici justement dans le mode tablette de Windows 10)
Et puisqu’on en est à parler des points forts, autant aborder ici la grande nouveauté de cette tablette Samsung : Windows 10. On le sait, Microsoft a tout fait pour que son système d’exploitation fonctionne comme une horloge sur cette TabPro S, jusqu’à optimiser l’efficience de Cortana et garantir que la tablette soit la plus sécurisée possible (un point essentiel pour l’usage en entreprise). Le résultat de cette collaboration est probant : Cortana se montre réactif et répond très vite aux sollicitations sans presque jamais commettre d’erreur d’interprétation, le navigateur Edge est rapide, l’affichage en double écran fonctionne impeccablement, et globalement l’expérience Windows 10 se montre ici aussi performante que sous la Surface Pro 4 que nous avions testé récemment. On retrouve même les apps standards de l’éco-système Microsoft, comme par exemple l’app Xbox qui permet de se connecter à son compte Xbox Live, de transférer l’écran sur la tablette ou autorise la connexion de claviers à la Xbox One. Bref, la Galaxy TabPro S est une tablette Windows 10 à part entière, sans aucune concessions.
Comme on le voit sur cette image, l’angle de vision de l’écran Amoled de la TabPro S est très élevé
Sur le plan des performances, nous n’avons jamais eu la sensation d’être « limité » lors de notre usage de la tablette. Le processeur Intel Core m3-6Y30, son Chipset graphique Intel HD Graphics 515 et les 4 GB de RAM en soutien ont permis un affichage fluide en toute circonstance; même les petits jeux 3D récupérés sur la boutique en ligne de Microsoft n’ont pas vraiment eu d’impact significatif sur les performances globales. Autre très bon point, l’autonomie de cette tablette la place dans les meilleures de sa catégorie. En usage constant, l’ardoise a tenu près de 14 heures, ce qui est un chouia en dessous de la durée officiellement spécifiée par Samsung, mais beaucoup mieux que les 10 heures constatées avec la Surface.
Samsung a presque réussi son coup. S’il avait fallu seulement noter cette Galaxy TabPro S en fonction d’un usage hybride, notre note n’aurait pas dépassé le 7. Oui mais voilà, Samsung a réussi un travail d’orfèvre sur la partie technique, sans compter une intégration Windows 10 sans failles. Au final, la promesse d’un hybride-convertible de plus se transforme en une tablette de premier plan, dotée d’une excellente qualité d’ affichage, d’une autonomie presque record, et qui se manipule très aisément grâce à son poids plume et sa grande finesse. L’offre matérielle Windows 10 étant souvent liée à celle du convertible, la TabPro est dans ce contexte une très bonne surprise : c’est tout simplement la première tablette Windows 10 qui donne vraiment envie d’avoir une ardoise Windows sans que l’on veuille absolument y chercher un quelconque outil 2 en 1. Plus concurrente de l’iPad Pro que de la Surface Pro en somme, ce qui au vu des ventes supposées de l’iPad Pro n’est pas forcément une mauvaise chose…
La Galaxy TabPro S est proposée à 1245 euros sur le site d’Amazon (version 128 GB, 4 GB de RAM, LTE)
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