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On pourrait penser à une mauvaise blague, mais l’affaire est tout à fait sérieuse. Le géant de la distribution en ligne et de la vente d’e-books, Amazon, souhaiterait mettre en place un tout nouveau système de rémunération des auteurs qui ne serait plus basé sur l’achat du livre mais sur le nombre de pages réellement lues ! Cette idée qui paraît un peu folle (Ndlr : elle l’est), part du principe que ce n’est pas l’achat d’un bien qui détermine la somme versée aux créateur du bien mais l’usage qu’on en fait; comme si l’on rémunérait le fabricant d’un marteau au nombre de fois où l’outil sert réellement à planter des clous…
Amazon jure la main sur le coeur qu’il s’agit de mieux rémunérer les auteurs : »L’auteur d’un livre de 100 pages qui a été emprunté et lu complètement 100 fois gagnerait 1000 dollars, l’auteur d’un livre de 200 pages qui a été emprunté et lu complètement 100 fois gagneraient 2000 dollars et celui d’un livre de 200 pages emprunté 100 fois mais lu qu’à moitié serait payé 1000 dollars« .
L’exemple d’Amazon paraît à tout le moins trompeur étant donné que les sommes indicatives ne sont pas celles qui seront effectivement versées aux auteurs (on peut largement diviser le chiffre par 100). Le paiement à l’usage pose d’autres problèmes : comment le compteur de temps intégré au lecteur d’e-book fera la différence entre un lecteur « rapide » et un lecteur « normal », comment le système prendra en compte la lecture « au long cours », c’est à dire ces livres que le lecteur peut mettre des semaines voire des mois à finir ? Et comment intégrer dans ce système la lecture d’ouvrages de « consultation », comme les dictionnaires, les manuels, les livres de recettes, etc… ?
Amazon explique que le paiement à la lecture effective obligera les auteurs à proposer des contenus plus qualitatifs. Mais depuis quand le succès d’un ouvrage est-il relié à sa qualité intrinsèque ? Si l’on prend les succès de librairie de ces dernières années, 90% concernent des autobiographies médiocres qui souvent ne sont même pas réellement écrites par les auteurs auto-proclamés, sans compter les best-sellers d’écrivains de seconde zone qui s’écoulent par millions. Bref, il semble bien qu’Amazon, une fois encore, et sous couvert de « révolution » du système de rémunération, ne cherche en fait un moyen de moins rémunérer les créateurs de contenus, sans doute au final pour pouvoir proposer des services toujours moins chers au consommateur final. Le « paiement à la lecture » est déjà en cours d’évaluation en phase bêta.
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