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Ce n’est pas un secret : Google travaille à la mise en place d’un service de streaming musical par abonnement à la Spotify et aurait bien avancé dans les négociations avec les grandes majors de la musique, à tel point que 90% des maisons de disque auraient déjà signé un accord avec le géant de l’internet. Reste donc 10%, composés essentiellement de petites structures indépendantes, et qui tout simplement refusent les termes de l’accord prévu par Google, qui, on peut le supposer, ne leur permettrait pas de dégager suffisamment de bénéfices. Mais Google ne veut pas en rester là, et il se murmure que le numéro un de la recherche aurait trouvé un moyen imparable pour forcer la main de ces impétrants : les menacer de leur bloquer l’accès à la plateforme de partage Youtube s’ils continuent de refuser d’intégrer le service de streaming en cours de « fabrication ».
Robert Kyncl, le responsable des contenus chez Youtube, a confirmé l’information au Financial Times, précisant avec un naturel déconcertant que tout label qui refuserait d’intégrer le futur service de streaming n’aurait plus le droit de placer ses vidéos sur la plateforme de partage. L’affirmation de Kyncl revient aussi certainement à confirmer un abus de position dominante d’autant plus limpide ici que Youtube survole le partage vidéo sur internet, avec près de 90% du marché. Ors, l’abus de position dominante est caractérisé lorsqu’une entreprise s’appuie sur l’un de ses services/produits dominants pour « forcer » la bascule vers un service/produit d’une autre nature, ceci afin de faciliter son adoption rapide. Ici, toutes les conditions sont réunies; Youtube n’est pas un service de streaming musical à la base, et les conditions d’accès au service ne peuvent légalement intégrer une obligation d’accès à un autre service. Google sait bien tout cela, qui n’a pas inscrit ces nouvelles « règles » dans la CLUF de Youtube, mais le fait en sous-main, en négociations directes, ce qui caractérise d’autant mieux l’abus en lui donnant tous les atours d’un comportement abusif discrétionnaire.
Adele ou les Artic Monkeys pourraient faire les frais de cette nouvelle politique, et l’on peut s’étonner que le poids lourd Google se croit à ce point en totale impunité qu’il étale ce genre de « pression » dans les médias, comme si, de fait, rien de fâcheux ne pouvait lui arriver sur le plan légal. Certes, l’entreprise a toujours réussi à se sortir de presque toutes les attaques juridiques pour abus de position dominante, que ce soit aux Etats-Unis, où les charges ont même été abandonnées « fautes de preuves » mais aussi en Europe, où les graves infractions reconnues par Google lui-même n’auront même pas abouti à une pénalité financière, et alors qu’Intel, poursuivi pour les mêmes faits d’abus sur position dominante, a dû payer de son côté plus d’un milliard d’euros. Mais Google ferait bien de ne pas trop jouer avec le feu dans ce type d’affaires ; car à force, on finit toujours par se brûler.
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Votre prince google ne va pas arrêter ses abus à la lecture de cette article