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L’industrie du jeu vidéo, dynamique et en constante évolution, s’est fermement établie comme une part significative du divertissement mondial, rivalisant même avec les formes les plus traditionnelles de médias comme le film, la série, sans oublier les autres arts dits majeurs (peinture, littérature, etc.). À mesure que cette industrie s’est agrandie (dans des proportions réellement colossales), l’éventail des professions à l’intérieur du secteur s’est lui aussi élargi, des professions qui portent en elles leur lot de promesses, de forces et de faiblesses, sachant que le milieu du jeu vidéo, comme tous les autres secteurs économiques, n’échappe ni aux crises sociétales ni au fait divers (affaires de harcèlement chez Ubisoft, Activision etc.). Dans les années 80, rentrer dans le JV était principalement (et souvent) uniquement affaire de passionnés, mais près de 40 ans plus tard, la donne a tout de même bien changé, notamment sous la pression des gros AAA, du crunch qui en découle, et plus globalement d’une industrialisation massive du secteur. Depuis quelques années on assiste même à un effet d’emballement : les évolutions technologiques rapides (ray tracing « démocratisé », IA), les nouveaux modèles de monétisation (GAAS) et l’environnement économique instable ont encore rajouté des spécifications et des contraintes à un milieu qui semble désormais en perpétuelle évolution.
Quant aux postes proposés dans le secteur, ces derniers sont de plus en plus souvent soit hyper polyvalents voire pluridisciplinaires, soit au contraire extrêmement spécialisés. Ainsi, un concepteur de jeu devra forcément avoir des compétences multiples (programmation, vision d’ensemble de la DA, développement narratif, game design, communication, etc) tandis qu’un programmeur travaillera souvent sur un module précis du projet en cours, à moins bien sûr de faire partie d’une petite team de créateurs indés qui se partagent les tâches entre 2 à une dizaine d’individus seulement. La massification du secteur (et souvent son corollaire, la concentration, qui mène malheureusement à des salves de licenciements) amène son lot inévitable de contraintes : plus aucun métier du JV n’est aujourd’hui doré sur tranche. Bien qu’adulé dans les médias, un concepteur de JV est soumis à une pression intense, car si le jeu est un échec, c’est bien lui qui en portera la responsabilité principale (et qui risque de prendre la porte en cas d' »epic fail »). La sécurité de l’emploi peut aussi être une préoccupation, car le concepteur de JV travaille souvent projet par projet, ce qui mène parfois à de longues périodes d’inactivité (voire de chômage) entre chaque jeu.
Un programmeur sera sollicité à hauteur de son expertise technique, ce qui déterminera aussi le niveau de son salaire. Mais là encore, tout n’est pas idéal, car il y a les experts et les « petites mains » du dev, et forcément une grosse amplitude salariale entre les deux, sans compter que le poste n’est plus aussi sûr qu’avant. Certes, la demande est toujours là, encore très forte, mais en cas de coup de mou, les développeurs ne sont plus épargnés par les charrettes des éditeurs. Et n’oublions pas les périodes de crunch, durant lesquelles les devs sont sollicités parfois jusqu’à l’épuisement. A vrai dire, même un poste de CM (Community Manager) dans le JV a ses contraintes fortes (horaires imprévisibles, contact parfois conflictuel avec les joueurs, etc.).
Inutile de préciser que face à cette forêt de métiers et à cette multitude d’environnements de travail, le candidat à un poste dans le JV doit souvent faire face à des choix cornéliens. Heureusement, les outils de recherche de poste ont évolué eux-aussi, certains sites permettant même de noter (anonymement bien sûr) les différentes sociétés en recherche de profils et de consulter les différents avis publiés, une évolution de circonstance à l’heure des affaires de harcèlement et de crunch sauvage. Ainsi, quiconque souhaite se renseigner sur des entreprises (au hasard situées sur Lille) dans tel ou tel domaine d’activité peuvent rapidement se faire une idée des « valeurs » de ces dernières et du bien être réel de leurs employés. On peut citer ainsi l’exemple du site GoWork, qui permet d’ajouter simplement et anonymement des commentaires sur telle ou telle entreprise, et qui est donc idéal pour vérifier que la société que l’on cherche respecte ses employés.
Aux final, l’équilibre entre la passion et les réalités pratiques du marché du travail motive forcément tous ceux qui cherchent à construire une carrière dans le domaine ultra-dynamique du jeu vidéo. À mesure que cette industrie continue de croître et d’évoluer, les rôles et les opportunités au sein de celle-ci promettent également un avenir excitant pour les nouveaux venus comme pour les professionnels aguerris.
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