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WhatsApp est incroyablement populaire en Inde : plus de 200 millions de personnes utilisent chaque mois la célèbre messagerie, une popularité qui a aussi sa part d’ombre : en 2017, de fausses informations transmises sur WhatsApp avaient abouti au lynchage collectif et brutal de 7 hommes accusés d’avoir enlevé des enfants. Suite à cette affaire, et dans un contexte de vives tensions religieuses, le gouvernement indien avait promis de réfléchir sur des solutions techniques permettant de mieux prévenir ce type de « dérapage »; comme dans une mauvaise dystopie, une proposition de loi a finalement émergé, qui pourrait obliger les sociétés de la tech à surveiller les contenus des messages… avant même leur envoi à un groupe de personnes.

Mohinidevi Nath montre la photo de sa cousine Shantadevi Nath, tuée par une foule violente qui l’avait prise – à tord – pour une ravisseuse d’enfants. Crédit Photo : AFP
Dans le détail, cela signifie que des sociétés comme WhatsApp (ou tout autre entreprise du même type) devront abandonner le chiffrement des données end-to-end afin de pouvoir surveiller l’ensemble des messages (sur le point d’être envoyés). Ce système de contrôle est déjà perçu par nombre d’ONGs comme une manière détournée de limiter les libertés individuelles; Apar Gupta, le directeur de l’Internet Freedom Foundation, estime que les nouvelles règles « sont un coup de massue sur la liberté de parole en ligne ». Pour Jayshree Bajoria, un activiste de Human Rights Watch, « nous parlons ici d’un type de surveillance à la chinoise ».
Les entreprises soucieuses de se conformer à la loi indienne devront désormais être capable de tracer l’origine des messages « délictueux », et auront aussi l’obligation de mettre au point des algorithmes capables de détecter les messages « non-autorisés » afin d’interdire leur envoi sur les réseaux sociaux ou les applications de type WhatsApp. Etant donné le nombre de personnes concernées en Inde (200 millions d’utilisateurs mensuels pour WhatsApp), il n’est même pas certain que ces « solutions » techniques puissent réellement fonctionner.
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