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La Commission européenne appelle les très grandes plateformes en ligne, dont X (ex-Twitter), TikTok, Facebook et Instagram, à identifier « clairement » les contenus générés par intelligence artificielle tels que les deepfakes pour lutter contre la désinformation avant les élections européennes de juin.
Cette recommandation est l’une des mesures préconisées par la Commission européenne pour bien respecter, sous peine d’amendes, le nouveau règlement sur les services numériques (DSA) pleinement en vigueur depuis février.
À deux mois et demi des élections européennes, la Commission européenne demande aux grands réseaux sociaux et moteurs de recherche, de « renforcer leurs procédures internes, notamment en mettant en place des équipes dotées de ressources adéquates » afin de réduire les risques de diffusion de fausses informations. Concernant les deepfakes, ils doivent « évaluer et atténuer les risques spécifiques liés à l’IA », par exemple, « en étiquetant clairement les contenus générés par l’intelligence artificielle ».
Dans les lignes directrices publiées, il est demandé aux plateformes en ligne de « promouvoir l’information officielle sur les processus électoraux » et de « mettre en œuvre des initiatives d’éducation aux médias » ou encore de « réduire la monétisation et la viralité des contenus qui menacent l’intégrité des processus électoraux ». La publicité politique doit également « être clairement identifiée comme telle ».
L’UE réclame aussi que soient en mis en place des « mécanismes de réponse aux incidents » afin de réduire leur impact éventuel sur les résultats électoraux.
Avec le DSA, « l’Europe est le premier continent à disposer d’une législation visant à lutter contre les risques systémiques des plateformes en ligne qui peuvent avoir des effets négatifs réels sur nos sociétés démocratiques », a souligné le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton. « Nous utilisons pleinement tous les outils offerts (par le DSA) afin que les plateformes ne soient pas utilisées pour manipuler nos élections, tout en préservant la liberté d’expression », a-t-il ajouté.
En cas de manquement, l’exécutif européen pourra réclamer des informations supplémentaires ou bien ouvrir une enquête formelle pouvant déboucher sur de lourdes sanctions. La Commission européenne prévoit d’organiser un « test de résistance » avec les parties prenantes concernées à la fin du mois d’avril.
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