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L’Arcep a vu ses pouvoirs dernièrement redéfinis (et renforcés) et profite donc d’un rapport de force à nouveau en sa faveur pour se rappeler aux bons souvenirs des opérateurs de téléphonie français. 5 nouvelles procédures d’enquête ont donc été lancées à l’encontre du big four français, soit Orange, Bouygues, Free et SFR, une façon de signifier sans doute qu’il n’y aura pas de préférences, même si certains en prennent un peu plus pour leur grade que d’autres.
Free est le premier montré du doigt, pour n’avoir pas réellement respecté ses engagements de couverture de 75% de la population en 3G. L’opérateur est fortement soupçonné de ne pas effectuer les investissements nécessaires pour atteindre cet objectif, qui est en fait aussi une obligation.
La seconde enquête porte sur l’ensemble des opérateurs, là encore sur des soucis de couverture, mais concernant les zones rurales cette fois (soucis que chacun peut constater dès lors qu’il sort de la périphérie des centres urbains). Afin que tous ceux qui ne vivent pas en ville puissent aussi bénéficier de la couverture réseau vantée dans les brochures des 4 opérateurs, l’Arcep va demander des comptes : 25% seulement de ces zones seraient aujourd’hui couvertes, alors que le plan initial prévoyait 100% de couverture pour l’année 2013.
Encore des problèmes de couverture réseau en 3G pour la troisième procédure, qui vise cette fois SFR. L’opérateur aurait dû se situer à 99,3% de couverture au 31 décembre dernier et aurait même un peu trituré ses propres données pour prétendre avoir atteint l’objectif.
Orange est la cible de la quatrième procédure, qui porte cette fois sur la qualité de service à destination des entreprises, services souvent facturés très chers. De graves dysfonctionnements se seraient produits ces derniers mois, qui auraient poussé l’Arcep à vérifier « l’adéquation des moyens humains et matériels mobilisés par Orange » avec les services proposés.
Enfin Orange est à nouveau visé par la 5ème et dernière procédure, encore une fois pour des problèmes de délais de réparation en SAV, ceux-ci excédant trop souvent les 48 heures pour une simple remise en fonctionnement d’une ligne téléphonique. 85% des pannes seraient ainsi traitées au delà de la limite admise, sans compter la prise en charge des appels en SAV qui serait très loin des critères de qualité requis.
L’on ne s’étonnera malheureusement pas de l’ampleur ou de la gravité de certains éléments reprochés; à charge pour l’Arcep de trouver les bons arguments afin que les choses avancent enfin dans le bons sens. A l’heure de la 4G, il semble en effet assez inadmissible qu’en 2014, en France, autant de zones ne soient même pas couvertes en 3G, et ce malgré les annonces triomphales des opérateurs.
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