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Sorti en 2016 sur iOS (Lien App Store – 3,49€), Android (Lien Google Play – 3,49€), Windows/Mac/Linux (Lien Steam), Reigns, édité par Devolver Digital et développé par Nerial, propose un jeu où le joueur doit, en incarnant une dynastie de rois maudits, déjouer le démon et mettre fin à la malédiction.
Et si de telles prémisses auraient pu mener à un jeu extrêmement complexe de gestion de royaumes et de relations, avec un gameplay tout aussi ardu, il n’en est rien, puisque les deux seuls mouvements possibles pour faire progresser l’aventure sont les swipes gauche et droit.
Comment le développeur est-il donc parvenu à faire entrer une idée de base comme celle-ci dans une expérience qui se joue avec des contrôles aussi simples? Tout repose sur la notion de choix, que nous allons ici tenter de détailler.
Le jeu vidéo dans son entièreté est basé sur le concept du choix, plus ou moins conscient et évident. Dans un jeu de combat, on va choisir son personnage, ça fait partie intégrante de l’expérience, tout un écran y est dédié. Des licences comme les Deus Ex ou Dishonored proposent, grâce à un level design riche et des quêtes imbriquées, différentes approches à leurs niveaux, et ici, il peut s’agir à la fois de décisions conscientes et de conséquences de la lecture d’un niveau: ceux qui n’explorent pas les maps dans leur entièreté n’auront pas les mêmes options que les autres, plus minutieux, qui peuvent peser le pour et le contre de chaque possibilité.
Enfin, d’autres jeux sont connus pour les choix explicites faits pendant les dialogues: c’est un des éléments qui a fait le succès de la trilogie originale des Mass Effect. L’aventure est définie par les options de dialogues choisies, qu’elles aient des conséquences sur le court ou le long-terme.
Reigns semble s’affranchir de tous ces éléments complexes pour ne proposer qu’un seul modèle de choix: on swipe à droite, ou on swipe à gauche. Et pourtant, cette simplicité n’est pas synonyme de facilité, ou de pauvreté du jeu, puisque le joueur pourra non seulement répondre quand il s’agit de dialogues, mais aussi partir explorer des labyrinthes, et même faire de l’escrime contre d’autres personnages. Gérer son royaume uniquement avec ces commandes simples permet de cristalliser l’essence du jeu, qui se veut simple mais profond grâce au pouvoir du choix.
Mais Reigns applique aussi sa simplicité à son interface. La composition est on ne peut plus facile à lire: en haut sont les quatre jauges qui servent à maintenir son royaume en état par la religion, le peuple, l’armée et l’argent. En bas, on a le nom du roi joué, les années passées au pouvoir, l’année pour mieux se placer dans la chronologie, et éventuellement quelques icônes d’événements ayant des effets sur le jeu. Enfin, l’élément principal de l’interface est la carte du milieu, qui présente du texte, une illustration, et un aperçu en commençant un swipe droit ou gauche des deux réponses possibles au problème proposé, et parfois de leurs conséquences sur les jauges du dessus.
Cependant, un système de jeu aussi simple pour une expérience narrative ne serait pas satisfaisante, et correspondrait plus à ce qu’on connaît comme les jeux d’arcade. Reigns repose donc également sur une narration qui, si elle se présente sur quelques lignes de texte par événement, n’en est pas moins riche, et il faudra que le joueur apprenne quelles conséquences sont possibles après chaque choix pour chaque nouvelle péripétie. D’autant plus que certaines décisions n’ont pas qu’un impact immédiat, mais plutôt des modifications qui ne seront parfois ressenties qu’une ou deux générations plus tard.
Et si le but final est de vaincre le démon, on peut s’amuser et prendre du plaisir à voir se dérouler l’histoire de sa dynastie, ou à accomplir les différents succès proposés. Ici encore, tout est question de décision: est-ce que je veux gagner, écrire mon histoire, ou juste vivre et revivre avec curiosité différents événements juste pour en voir les différents débouchés?
En conclusion, Reigns propose une expérience simple, profonde et unique, où l’on vit et survit (ou pas) grâce au choix le plus simple: gauche ou droite. Pourquoi il faut y jouer? Déjà parce qu’il est fun, bien écrit et qu’il dispose de traductions de qualité, mais surtout pour l’idée qu’il avance, à savoir que l’on peut être binaire sans manquer le moins du monde de profondeur.
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