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La Malaisie fait interdire une conférence sur « L’amour et le sexe avec les robots »

23 Oct. 2015 • 11:15

Depuis quelques années se tient un congrès regroupant chercheurs, philosophes et ingénieurs autour des problématiques liées à la sexualité avec des robots. Pur thème de science-fiction dans les années 90, « le sexe avec des robots » est devenu un véritable sujet de discussion depuis les avancées récentes en mécanique robotique ainsi que l’évolution spectaculaire des poupées sexuelles en silicone hyper réalistes, le « mariage » probable de ces deux secteurs laissant imaginer dans un avenir proche l’arrivé d’ Androïdes sexuels comme ceux du film AI de Spielberg ou de la Série suédoise Real Humans.

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La belle et la machine; une scène banale dans quelques années ?

Le Congrès annuel « Love and Sex with Robots« (littéralement « L’amour et le sexe avec des Robots ») a été créé par David Levy, un auteur de récits d’anticipation qui s’est fait connaître grâce au livre qui porte justement comme titre « Love and Sex with Robots ». Cette conférence de nature strictement théorique devait se tenir cette année en Malaisie et accueillir une cinquantaine de conférenciers venant des quatre coins du monde. Mais voilà, les autorités malaisiennes ont décidé d’annuler ce Congrès 2015, arguant d’une incompatibilité des thèmes abordés avec les lois en vigueur dans le pays.

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Deux Androïdes sexuels dans le film AI de Spielberg. Il y en aura pour les hommes et pour les femmes assurément…

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Une poupée sexuelle de la société RealDoll

Face à la fronde des scientifiques et même d’une partie des citoyens malaisiens, l’inspecteur général de la Police malaisienne, un certain Khalid Abu Bakar, a justifié la position des autorités, expliquant qu’il n’y avait « rien de scientifique concernent le sexe et les robots« , précisant même: « c’est déjà une offense d’avoir des relations anales en Malaisie, encore plus avec des robots« .

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Ex-Machina: l’objet du désir

La réaction des autorités était somme toute prévisible dans un pays aux moeurs très contrôlées, mais il serait trompeur de penser que ces réactions épidermiques envers les robots sexuels ne concernent que des pays très religieux. Des spécialistes britanniques des questions éthiques et de genre ont lancé dernièrement une campagne contre les robots sexuels, sous le prétexte que ces machines risquaient de déshumaniser les rapports entre les être humains. Et comme souvent, la question de l’objectivation du corps des femmes (et des enfants) a été remise au centre du débat, la vente de robots sexuels étant même comparée à la prostitution.

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L’affiche de la campagne britannique contre les robots sexuels

Il faudrait tout de même rappeler que ce sont pourtant les femmes qui sont aujourd’hui les premières clientes d’objets mécanisés à fonctions sexuelles (vibromasseurs), et que la demande (actuellement seulement fantasmée) pour ce type d’Androïdes provient généralement d’hommes qui ne risquent pas de dégrader leurs relations avec de vraies femmes étant donné que bien souvent ils n’ont déjà pas de relations sexuelles tout court ! Il semble que la misère sexuelle grandissante (autant que la misère matérielle avec qui elle va souvent de pair) n’intéresse pas vraiment nos moralistes, plus préoccupés par l’interprétation très puritaine d’un féminisme qu’ils n’ont visiblement pas bien compris.

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