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Dans un marché où les smartphones se livrent une surenchère de puissance, d’IA et de chiffres qui font vibrer les fiches techniques, c’est l’autonomie qui, in fine, façonne l’expérience au quotidien : moins d’anxiété, plus de liberté loin d’une prise. C’est sur ce besoin universel que Realme concentre son tir. Après un GT 7 Pro ambitieux, la marque décline la formule avec le GT 7, annoncé comme plus accessible sans renoncer aux fondamentaux : une batterie de 7000 mAh parmi les plus généreuses du moment, un écran AMOLED 120 Hz et des performances annoncées stables. Reste la question clé (celle qui transforme une promesse marketing en bon achat ) : ce GT 7 délivre‑t‑il réellement deux jours d’endurance sans compromis majeurs sur la photo, l’affichage et la fluidité ? C’est précisément ce que nous avons vérifié.
Sommaire
Le GT 7 n’a rien d’extravagant, et c’est tout son intérêt. Façade ultra sobre, bords réguliers, écran plat : il reprend les lignes du Pro avec une cohérence bienvenue. Le bloc photo rectangulaire, large, stabilise l’appareil posé sur une table et sert de repère visuel, sans tomber dans l’ostentatoire.
Derrière cette sobriété, Realme a glissé un parti pris technique : un dos en matériau composite intégrant du graphène. Au-delà de l’effet « premium », ce choix vise la dissipation thermique : le châssis diffuse mieux la chaleur qu’un dos en verre classique, ce qui aide le SoC à maintenir sa fréquence dans le temps. En main, la texture mate accroche juste ce qu’il faut, repousse les traces et offre une sensation premium. Le cadre, lui, reste léger et la bascule de poids est maîtrisée : 206 g sur la balance, pour un smartphone logeable et bien équilibré.
Malgré sa batterie géante, l’épaisseur reste contenue (environ 8,3 mm). Surtout, le téléphone est certifié IP69 : protection contre la poussière et résistance aux jets d’eau à haute pression. Une certification généralement réservée à des appareils plus robustes, appréciable sur un modèle orienté usage intensif. Realme fournit une coque dans la boîte ; utile contre les rayures, elle limitera toutefois légèrement l’évacuation thermique — à garder en tête si vous jouez longtemps.
La face avant est occupée par une grande dalle AMOLED de 6,78 pouces en définition 1,5K (2780 × 1264 px), compatible 120 Hz et LTPO. Concrètement, la fréquence s’ajuste dynamiquement pour économiser la batterie quand l’image est statique et monter à 120 Hz dans les scénarios de défilement ou de jeu. Le rendu d’usine privilégie un peu trop le « coup d’œil » avec des couleurs froides et une saturation appuyée ; bonne nouvelle, deux minutes dans les paramètres suffisent pour transformer l’expérience.
En basculant sur un profil de couleurs plus neutre (type « Cinématique »), on obtient une balance des blancs au cordeau et une justesse colorimétrique de haut niveau sur sRGB comme DCI‑P3. La lisibilité en plein soleil est très correcte, avec une luminosité soutenue en usage réel. Realme annonce un pic de plusieurs milliers de nits pour les éclats HDR ; dans la pratique, on reste sur un rendu lumineux solide mais pas « explosif » dans ces situations. Rien de rédhibitoire, la dalle conserve d’excellents contrastes, des noirs profonds et un confort de lecture indéniable. La réflectance est dans la moyenne : pas de miracle en plein contre‑jour, mais l’anti‑reflet est correctement géré.
Le GT 7 abandonne Qualcomm pour un MediaTek Dimensity 9400e (gravure avancée, GPU Immortalis‑G720 MC12), épaulé par 12 Go de RAM. Cette déclinaison « e » n’est pas un 9400 bridé à la hache : elle reste largement au niveau pour un usage premium. Dans les jeux populaires, on tient 60 fps avec les options graphiques élevées sur des titres comme Genshin Impact ou Call of Duty Mobile. En multitâche, la navigation demeure instantanée et, surtout, le débit ne s’effondre pas après 15 minutes de charge lourde.
Pourquoi ? Parce que Realme a choisi un profil thermique conservateur par défaut. Au lancement d’un benchmark, on observe des pointes élevées puis une stabilisation nette, signe d’un pilotage qui privilégie la constance et l’autonomie aux chiffres de pic. Il existe un « Mode GT » plus offensif, utile pour quelques jeux exigeants, mais il accroît la consommation et n’apporte pas toujours un gain mesurable en dehors de ces scénarios. Le châssis tiédit au niveau du bloc photo lors de longues sessions, sans devenir inconfortable.
En clair : si vous traquez le dernier pourcentile sur des benchmarks synthétiques, le GT 7 ne joue pas la surenchère. Si vous voulez des performances durables et un téléphone qui reste fluide au quotidien, la stratégie adoptée fonctionne très bien.
Le GT 7 tourne sous Android 15 avec Realme UI 6.0. L’interface reste proche d’Android stock, enrichie d’options pratiques : barre latérale contextuelle, tiroir d’outils rapides, personnalisation soignée. La suite « NEXT AI » apporte de vraies briques fonctionnelles :
Tout n’est pas encore parfaitement francisé et l’on trouve quelques applications pré‑installées que l’on aurait aimées optionnelles. Côté suivi, Realme promet 4 ans de mises à jour Android majeures et 6 ans de correctifs de sécurité. Ce n’est pas le sommet du marché, mais cela reste un engagement sérieux pour tenir un cycle d’usage long, surtout avec un tel réservoir de batterie.
Le module arrière mélange trois focales : un grand‑angle 50 Mpx (Sony IMX906, f/1,8, stabilisé), un téléobjectif x2 optique de 50 Mpx (f/2,0) et un ultra grand‑angle 8 Mpx (f/2,2). À l’avant, un capteur 32 Mpx filme jusqu’en 4K 60 fps. Le capteur principal enregistre jusqu’en 8K 30 fps et 4K à cadence élevée.
C’est la vedette du trio. De jour, les clichés combinent piqué, plage dynamique confortable et colorimétrie naturelle. Les textures fines (pierre, feuillage, textiles) sont bien rendues sans sur‑accentuation, les ciels gardent de la matière et les zones d’ombre sont débouchées avec mesure. La réactivité de l’obturateur limite les photos floues en mouvement : on peut déclencher à la volée sans craindre un bougé.
La nuit, le capteur conserve suffisamment de lumière pour éviter les noirs bouchés et gère correctement les hautes lumières, tout en limitant le bruit numérique. Pour y parvenir, le traitement lisse légèrement les micro‑détails : un « grain fin » persiste, mais reste discret à l’œil. On note toutefois une faiblesse récurrente : les extrémités de l’image deviennent plus molles que le centre, avec un flou périphérique visible sur les sujets proches des coins. Ce n’est pas systématiquement gênant, mais c’est à connaître.
En lumière du jour, le téléobjectif 2x livre des images nettes et cohérentes en couleurs avec le grand‑angle. C’est un vrai plus pour le portrait « naturel » à ~50 mm ou pour se rapprocher sans recadrer. Le zoom numérique continue proprement jusqu’à 5x sur l’écran du téléphone ; au‑delà, le lissage et le bruit prennent le dessus, à réserver à de la prise d’information. De nuit, le télé reste exploitable à x2 si l’éclairage urbain est présent ; en dessous, mieux vaut revenir au capteur principal et recadrer.
Zoom x9
Le chaînon faible. L’UGA assure le champ large attendu et aligne globalement la colorimétrie sur les autres focales, mais la définition limitée se paie : détails pauvres, piqué inégal et lissage visible. La distorsion est bien corrigée, c’est déjà ça. La nuit, il bénéficie d’expositions lumineuses mais au prix d’un bruit marqué et d’une perte de micro‑détails. Utilisable pour la scène d’ensemble, pas pour la photo « à recadrer ».
Le mode portrait, au grand‑angle comme au télé x2, détoure proprement, avec un bokeh progressif. Les tons chair sont réalistes et la dynamique garde des ciels et contre‑jours crédibles. Le soir, l’algorithme peine davantage : détourage approximatif, bruit dans l’arrière‑plan et lissage trop appuyé sur la peau. En selfie, le 32 Mpx est agréable en journée, avec un effet de profondeur convaincant ; de nuit, activez le flash écran pour retrouver des détails décents.
Le GT 7 filme jusqu’en 8K 30 fps avec le capteur principal. En 4K, la stabilisation électronique et optique combinée assure des plans fluides en marche. Le télé filme proprement en 4K tant que la lumière est suffisante ; plus on zoome, plus la stabilisation doit compenser et des micro‑tremblements peuvent apparaître. Pour un rendu optimal, restez en 4K 30 fps et évitez de dépasser x2 en conditions nocturnes.
7000 mAh, c’est colossal. Dans la vraie vie, cela signifie une journée et demie à deux jours pour un usage mixte (réseaux, photo, navigation, messagerie et un peu de jeu), et plus encore si vous êtes économe. Les scénarios très gourmands (GPS + photos + 5G + vidéo) ne mettront pas le GT 7 à genoux avant la soirée. Realme communique d’ailleurs sur une lecture vidéo en continu de 24 h validée par une certification officielle, avec de la marge restante : un signal fort sur la gestion énergétique.
La recharge filaire 120 W finit d’ôter l’anxiété de batterie : on remonte très vite, et un plein complet se fait en moins d’une heure selon l’adaptateur et la température ambiante. Dommage, pas de charge sans fil sur ce modèle, un point qui froissera certains utilisateurs équipés de chargeurs Qi sur leur bureau. L’adaptateur secteur n’est pas systématiquement fourni selon les marchés : pensez à vérifier votre pack.
Les deux haut‑parleurs délivrent une scène stéréo correcte, centrée sur les médiums et les aigus. Les graves restent timides — un classique sur ce format — mais le volume max n’est pas strident. Le casque (filaire via adaptateur USB‑C ou Bluetooth) s’impose pour la musique. Côté connectivité, Wi‑Fi 7, Bluetooth 5.4, NFC et 5G sont au rendez‑vous. En appels, un mode « voix claire » aide à filtrer les bruits ambiants, utile dans la rue ou le métro.
La promesse d’un smartphone endurant doit aussi se lire au sens large. Certification IP69, matériaux pensés pour mieux dissiper la chaleur et score de réparabilité élevé : le GT 7 coche beaucoup de cases. L’absence de chargeur dans la boîte limite les déchets électroniques — une pratique devenue la norme, mais positive — et le suivi logiciel annoncé (4 MAJ Android, 6 ans de sécurité) permet d’envisager sereinement plusieurs cycles de batterie. On aurait toutefois aimé l’alignement sur le Pro côté années de versions majeures.
Le Realme GT 7 a été lancé fin mai 2025 en deux déclinaisons : 12 Go RAM / 256 Go à 749,99 € et 12 Go / 512 Go à 799,99 €. Au tarif public, il se positionne face à des concurrents très solides. La valeur perçue devient franchement intéressante dès que le prix passe sous la barre psychologique des 700 € — un scénario courant quelques semaines après commercialisation.
À celles et ceux qui priorisent l’autonomie sans sacrifier le confort : grand écran fluide, performances solides au quotidien, photo polyvalente centrée sur un excellent capteur principal, et options IA utiles. C’est un compagnon taillé pour la route, les week‑ends loin du chargeur, ou les marathons de photos et de navigation urbaine.
Vous serez moins séduit si vous cherchez un flagship photo sur toutes les focales (l’ultra grand‑angle est en retrait), ou si la charge sans fil est devenue non négociable. Les chasseurs de records sur benchmarks trouveront aussi des modèles plus démonstratifs, mais moins endurants.
Le Realme GT 7 remplit sa promesse principale : tenir longtemps, sans tomber dans le piège d’un smartphone massif ou poussif. L’autonomie est au-dessus du lot, la recharge express rassure et, entre deux prises, on profite d’un bel écran, d’un SoC bien tenu et d’un appareil photo principal qui fait le job avec brio. Le téléobjectif apporte une vraie polyvalence, même si l’ultra grand‑angle rappelle que tout compromis a une contrepartie.
À son prix de lancement, le GT 7 bousculait déjà des références bien installées. À un tarif un cran en dessous — ce qui arrive vite — il devient un excellent choix pour qui veut un quotidien sans chargeur ni prise de tête, avec des performances stables et une expérience logicielle complète. Pas le plus flamboyant en photo sur toutes les focales, mais l’un des plus fiables et endurants du moment.
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