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La guerre en Ukraine montre que le secteur technologique peut contribuer à la défense d’un pays en période de conflit, selon Eric Schmidt, l’ancien PDG de Google, aujourd’hui conseiller du gouvernement américain dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Le gouvernement ukrainien a réussi à protéger ses données de cyberattaques russes et a mobilisé avec succès des applications qui ont permis d’informer l’armée en temps réel des mouvements des forces russes, a expliqué Eric Schmidt, lors d’une conférence en ligne, après un séjour de 36 heures en Ukraine.
Parmi les initiatives prises par le jeune parlement ukrainien dès le début de l’offensive russe le 24 février : l’abrogation d’une loi qui empêchait le gouvernement de stocker ses données dans une base dématérialisée. « Ils ont déplacé toutes leurs données des serveurs du gouvernement vers le cloud », a-t-il dit. Ensuite, les Ukrainiens se sont tournés vers le patron de SpaceX, Elon Musk, pour recevoir des terminaux du service Internet par satellite Starlink, ce qui a fait « échouer » la stratégie russe de désactiver les communications ukrainiennes, selon Eric Schmidt.
D’autres chefs d’entreprises et donateurs ont distribué des fonds à l’Ukraine pour l’achat de terminaux Starlink, dont le nombre atteint désormais 20 000 dans le pays, a rappelé l’ex-PDG de Google. Le gouvernement ukrainien a aussi élargi l’utilisation d’une application chiffrée estonienne dont les Ukrainiens se servaient déjà pour stocker sur leur téléphone des copies de leur passeport, leur carte d’identité, leur compte en banque, etc. « Si votre maison était bombardée, vous pouviez envoyer une photo et les services d’urgence étaient immédiatement prévenus », et les militaires informés, a-t-il précisé.
Les autorités de Kyiv ont lancé un service utilisant l’application suisse de messagerie chiffrée Threema qui permettait à chaque Ukrainien de signaler des tanks russes au gouvernement. Les informations reçues étaient ensuite analysées avec l’aide d’intelligence artificielle pour définir les cibles les plus utiles. « Leur Internet est resté opérationnel, les données de leur gouvernement sont restées protégées et ils avaient les moyens de permettre aux citoyens-journalistes de leur transmettre des renseignements », a-t-il détaillé.
L’ex-PDG de Google a aussi souligné l’usage par les autorités de Kyiv de cyberattaques contre la Russie, sur lesquelles il s’est abstenu de s’étendre. Il a aussi fait état d’informations selon lesquelles les forces ukrainiennes ont utilisé la reconnaissance faciale pour identifier les soldats russes accusés d’avoir commis des crimes de guerre.
D’autre part, il a mentionné le projet ukrainien d’armée de drones, qui prévoit l’usage extensif de drones par les forces ukrainiennes, et leur capacité à prendre le contrôle des drones russes. « Leurs programmeurs sont très bons pour les pirater et les utiliser », a-t-il noté. « Sur la base du peu de données que j’ai rassemblées, je peux dire que le secteur technologique ukrainien a vraiment contribué » au combat, a-t-il conclu.
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