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Avec Street Power Football, le petit studio français SFL Interactive tente de reprendre à sa manière le flambeau de Fifa Street (et du mode foot de rue intégré dans les derniers Fifa). Ce jeu de Foot-arcade se singularise de ses devanciers par le nombre de ses épreuves (Matchs, Trickshot, Freestyle, Pana), mais aussi par une direction artistique disons… différente. Multi-épreuves, multi-joueurs, et avec de belles promesses de « fun », ce Street Power Football ne pouvait qu’intéresser votre serviteur, fan absolu s’il en est de Super Sidekicks et de bien d’autres jeux de foot à la jouabilité intuitive. Manette en main, ce Street Power Football n’est malheureusement pas aussi raccord qu’on aurait pu le souhaiter avec ses prétentions arcade, notamment à cause de certains choix de gameplay franchement discutables. Explications :
Street Power Football, c’est le retour de la promesse d’un foot-arcade loin des complexités d’un Fifa ou d’un PES, d’un plaisir de jeu immédiat et brut où d’un mouvement d’un stick on lâche le trick qui va ridiculiser l’adversaire ou la figure de style qui éblouira l’assistance. En surface, le titre de SFL Interactive est tout ça, et même un peu plus avec ses stars de la discipline (Sean Garnier, Melody Donchet, Andrew Henderson, etc.) et sa bande son franchement épatante (il y a même les Black Eyed Peas !). Les graphismes sont particuliers (fin contour noir des persos/joueurs, comme dans une BD), mais la cohérence de l’ensemble est telle qu’on s’y fait assez vite. A noter aussi un aspect custom assez poussé, du choix du personnage (de grands noms de la discipline) aux aspects plus vestimentaires. Dès le tuto pourtant, on a cette impression rapide d’un « décalage » entre les promesses du jeu (le trailer est alléchant) et sa réelle proposition de gameplay. Les soucis commencent dès le branchement du contrôleur sur le PC : la manette de la Xbox One est parfaitement reconnue… mais le tuto du jeu continue de décrire les commandes comme si l’on jouait en mode clavier. Comme il est impossible de passer telle ou telle étape du tuto, cette étape obligée de tâtonnement ne met pas vraiment le joueur dans les meilleures dispositions possibles (on peut supposer que cette partie tuto est un peu plus « cool » sur consoles).
Cette phase tuto un peu lourdingue a au moins le mérite de renseigner sur le type de gameplay de chacune des quatre épreuves phares du jeu, soit le Freestyle (jongles en solo), le Match (en 2vs2 ou 3vs3), le Panna (battle de tricks en un contre un) et le Trick Shot (tirs d’adresse). Là encore, le gameplay se montre beaucoup moins intuitif que prévu. Ainsi, le mode Freestyle propose en fait un type de jeu largement inspiré des jeux de rythme (comme Beat Saber par exemple) : le joueur doit répéter une séquence de touche dans le bon tempo (par exemple : bas, bouton Y, haut) pour réussir des tricks, un peu comme des QTE rythmés qui lanceraient des mini-cinématiques (le joueur n’intervient pas directement sur la réalisation du trick, il permet le déclenchement de ce dernier, nuance). Ce choix de gameplay n’est pas forcément désagréable en soi, mais l’on aurait aimé disposer d’un plus grand contrôle sur la réalisation des tricks eux-mêmes.
Les matchs (en solo ou multijoueurs) nous ont semblé plus sympas à jouer, et le gameplay retrouve ici son aspect arcade (il y a même de gros tirs spéciaux que l’on pourra activer après avoir récupéré suffisamment de boissons énergisantes sur le terrain). Malheureusement, les matchs en solo sont largement grevés par une IA pas loin du catastrophique et qui n’a pour seul mérite que d’accumuler les bévues des deux côtés du terrain (personne n’est lésé…) Franchement dommage, d’autant plus que les matchs en multi sont agréables et que le mode Panna (battle de tricks en un contre un) affiche un vrai potentiel (c’est même LA grosse originalité de ce titre).
Le Trick Shot nous a semblé assez incompréhensible en terme de game design: à vrai dire, le gameplay peu intuitif et laborieux transforme cette séquence de tir d’adresse en une phase de jeu pas loin de l’anti-fun (sans compter que l’on ne comprend pas vraiment pourquoi la flèche de direction du tir n’est pas du tout dans l’axe réel du tir !). Le minuteur achève de rendre cette épreuve souvent irritante et stressante. Passons.
En résumé, ce Street Power Football rend une copie hélas tout juste passable. Le choix d’un gameplay trop souvent presse-bouton au détriment de contrôles plus intuitifs tranche avec l’aspect ultra fun du foot de rue et des autres disciplines abordées. C’est une petite déception, mais pas non plus un ratage dans la mesure où le « Panna » et les matchs multi offrent le doux parfum de l’arcade et du fun. Dommage.
Street Power Football est disponible sur PS4 (promo à 31,90€), PC, Xbox et Nintendo Switch
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