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Les Oscars ont beau être la remise de prix cinématographiques la plus consensuelle de l’année (et de loin), cela faisait tout de même 14 ans qu’un film de genre n’avait pas obtenu la récompense suprême. Depuis Le Retour du Roi de Peter Jackson (11 statuettes en 2004, un record avec Ben-Hur et Titanic), les films de genre étaient systématiquement passés sous le boisseau: trop typés, souvent trop « geeks », pas assez universalistes dans leur propos. Mais cette année, les Oscars ont cassé le moule avec pas moins de deux films de « vrai genre » dans la liste des meilleurs films de l’année, soit le film d’horreur Get Out et donc le conte fantastique qu’est La Forme de l’Eau (on a aussi le droit de se scandaliser au passage du fait que Blade Runner 2049 n’y figure pas). Mieux encore, Get Out et La Forme de l’Eau partaient même favoris cette année.
A 53 ans, le réalisateur mexicain Guillermo del Toro connait enfin la consécration
Surtout, en permettant à La Forme de l’Eau de glaner 4 statuettes (Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleure Bande originale, Meilleure Direction artistique), les Oscars récompensent (enfin) la vision d’un véritable geek, dont la culture et les origines mexicaines ont largement influencé un imaginaire baroque et fantastique. Du conte onirique (et d’une grande cruauté) Le Labyrinthe de Pan en passant par le super-héros paria de Hellboy ou bien encore les robots géants de Pacific Rim, Guillermo Del Toro est devenu en quelques années l’un des porte-flambeau d’un cinéma de genre qui reste aujourd’hui encore la chasse gardée de réalisateurs à la culture geek très affirmée : Spielberg (AI, Minority Report, Jurassic Park, Ready Player One), Zemeckis (Retour vers le Futur, Forrest Gump, Qui veut la Peau de Roger Rabbit ?), Jackson (Braindead, Créatures Célestes, King Kong, Le Seigneur des Anneaux), Del Toro, tous sont des réalisateurs « geeks », c’est à dire des démiurges-enfants qui donnent vie aux passions de leur adolescence.
La Forme de l’Eau s’inspire bien sûr de L’étrange Créature du Lac Noir, du conte de La Belle et la Bête, mais aussi du cinéma muet ou de l’impressionnisme fantastique d’un Jeunet. Comme tout réalisateur geek, Guillermo del Toro n’hésite pas à mixer les inspirations, les genres eux-même, jusqu’à disposer d’une « matière » esthétique souvent sensuelle et propre à stimuler nos imaginaires. Tout porte à croire que cette domination culturelle du film de genre va perdurer, parce qu’il s’agit sans doute de la forme cinématographique la plus à même de rallier les avis enthousiastes en provenance des critiques « professionnels » mais aussi du grand public, la plus capable aussi de « parler » à l’enfant qui est en nous et qui veut encore croire à ses rêves…
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12 Dec. 2024 • 16:14
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