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A force d’arpenter les contrées de Mars, le Rover Perseverance a glané une jolie masse d’échantillons qu’il va bien falloir faire revenir sur Terre un jour ou l’autre. Le NASA a évidemment mis en place un plan de retour des premiers échantillons baptisé Mars Sample Return, un plan qui a déjà été remanié il y a quelques mois… et qui ne convainc toujours pas entièrement l’agence spatiale américaine. La NASA avait initialement prévu d’employer un Rover et deux atterrisseurs pour la récupération des échantillons, avant finalement de privilégier l’utilisation d’un unique atterrisseur, l’objectif étant de simplifier au maximum les opérations au sol afin de limiter les risques d’échec.
Malgré cet affinage, il restait encore un gros point à régler sachant que l’atterrisseur aurait été chargé d’emmener les échantillons jusqu’à une fusée de retour, une phase éminemment complexe là encore. Perseverance aurait même pu se charger de cette opération. Mais que se passerait-il si le célèbre Rover tombait en rade ou fonctionnait mal durant cette étape, alors même qu’une fusée serait en attente des échantillons ? La NASA avait alors prévu d’envoyer sur Mars (avec la Fusée de retour) deux drones-hélicos cousins d’Ingenuity. Ces machines seraient équipées de roues et d’un système permettant de transférer les échantillons jusqu’à Perseverance (qui devrait donc toujours emmener les échantillons jusqu’à la fusée).
L’agence spatiale américaine vient donc de considérer que ce dernier plan de retour restait toujours trop cher (plus de 10 milliards de dollars) à défaut d’être trop complexe. Autre écueil de ce plan, sa durée de mise en route : le démarrage de la mission de retour des échantillons serait prévu pour 2030 à minima, avec le risque que la Chine récupère ses propres échantillons avant cette date. Lors d’une réunion ce 15 avril, la NASA a décidé de plancher sur un nouveau plan de retour… tout en avouant que tout reste à faire puisqu’aucune solution n’a encore été ébauchée ! Les partenaires industriels et technologiques de l’agence spatiale américaine ont donc été chargés de trouver des solutions innovantes et alternatives pour planifier une mission de retour avant 2030. Les propositions seront examinées, testées, et éprouvées, et l’on déjà peut supposer que les solutions au meilleur rapport coût/performances seront les plus à même d’intéresser la NASA.
SOURCESpaceNews
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