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C’est sans doute un précédent historique : après un hack massif des serveurs de Sony Pictures, les pirates du groupe GoP n’avaient pas hésité à menacer d’actions terroristes les salles de cinéma qui projetteraient le film The Interview à la date prévue du 25 décembre. Et bien malheureusement pour la liberté d’expression, de simples menaces auront donc suffi pour faire capoter l’ensemble du vaisseau Hollywood. Hier, on apprenait déjà que la grande majorité des plus importants complexes de salles américains avaient décidé de ne pas projeter le film, bien épaulés en sous-main par Sony qui avait déjà envoyé un petit mémo aux gérants des cinémas indiquant clairement que le groupe japonais ne s’opposerait pas à la déprogrammation de The Interview. L’affaire était déjà (presque) pliée à ce moment là, mais ce que l’on ne pouvait pas prévoir, c’est à quel point cette reculade allait avoir des conséquences aussi dévastatrices pour l’ensemble du fonctionnement des studios américains.
Ainsi, aujourd’hui même, c’est un autre film qui est purement et simplement abandonné, un film dont le tournage était pourtant prévu en 2015 et qui s’appuyait lui aussi sur une histoire se déroulant en Corée du Nord – mais sous l’angle du Thriller et non plus celui de la comédie comme dans le film de Seth Rogen. Le film devait être produit par le studio New Regency et aurait du avoir pour acteur vedette Steve Carrell.
Quelques dizaines de minutes après cette annonce, qui montre d’ailleurs à quel point les grands studios US sont tellement soucieux de « paix » et de « sécurité » (surtout celles de leurs investisseurs en l’occurrence) qu’ils sont prêts à jeter par dessus bord la liberté d’expression, ici en anticipant une menace non encore formulée (ce qui est un comble), c’est Sony qui revenait sur le devant de la scène pour faire mine de s’étonner de l’interdiction de son film dans de nombreuses salles américaines – alors même que l’entreprise avait poussé dans ce sens ; surtout, la société japonaise annonce alors la déprogrammation du film The Interview, sans même donner la moindre information laissant entendre que le film pourrait ressortir un jour, soit à une autre date soit en format numérique.
Cette succession d’évènements créé un précédent dont on ne mesure sans doute pas toutes les conséquences sur l’industrie du cinéma américain, et beaucoup se demandent si à la suite de ce double abandon, il ne suffira pas pour un groupe extrémiste de brandir la menace terroriste pour à chaque fois mettre à la benne un film qui dérange. La décision des gérants de salles et surtout celle de Sony a été très durement critiquée sur les forums de nombreux sites US, où beaucoup ont estimé que la capitulation devant ce genre de menaces était une incitation forte pour tous les groupes de pression et notamment ceux qui s’affranchissent déjà de la plupart des lois, d’user de ce type d’arme pour détruire n’importe quel métrage qui ne les brosserait pas assez dans le sens du poil.
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