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Les temps actuels ressemblent un peu (beaucoup) aux toiles de fond de ces romans d’anticipation où l’humanité tente de progresser et d’avancer au milieu d’une ambiance de fin du monde : entre le terrorisme globalisé, le réchauffement climatique (et ses effets) qui s’accélère, les épidémies virales spectaculaires, la montée des extrémismes politiques et le sentiment diffus que le projet de simple amélioration de la vie des peuples a été remisé au rang d’utopie par des modes de pensée qui privilégient la seule accumulation de richesse (sans jamais plus parler de sa répartition future par ailleurs), il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir de notre humanité (et régler du même coup le paradoxe de Fermi ?).
Pour parfaire ce tableau sinistre (mais assez lucide malheureusement), la WWF vient de publier son rapport (180 pages) sur l’état de la biodiversité de notre planète, et ses conclusions sont pour le moins glaçantes. En effet, selon l’organisme (qui développe ses arguments avec moult graphiques), rien moins que la moitié des effectifs de vertébrés aurait totalement disparu de la surface du globe en seulement une quarantaine d’années.
Cette véritable « saignée » paraît à peine croyable, et pourtant :
« Il y a beaucoup de données dans ce rapport qui peuvent sembler incompréhensibles et complexes » explique Jon Hoekstra, Directeur Scientifique à la WWF; « ce qui n’est pas compliqué est la tendance claire que nous constatons – 39% de la faune terrestre, 39% de la faune sous-marine, et 76% de la faune d’eau douce – ont disparu lors de 40 dernières années« .
Les causes premières de la disparition des espèces : l’exploitation effrénée des ressources naturelles, et les changements d’habitats naturels
La Chine et les Etats-Unis sont toujours champions malheureux de l’ « empreinte écologique »
Les causes de cette disparition rapide de la diversité animale sont multiples, mais l’exploitation effrénée des ressources naturelles par l’homme ainsi que la dégradation des conditions d’habitat de nombre d’espèces animales sont les principaux facteurs ayant amené à cette liquidation d’espèces, loin d’ailleurs devant les effets du dérèglement climatique (qui se feront sentir beaucoup plus durement d’ici 20 à 30 ans). Les pays qui participent le plus à cette dégradation écologique sont la Chine et les Etats-Unis (ce qui ne surprendra personne), mais le développement non contrôlé des zones urbaines de taille moyenne dans les pays émergents n’arrange pas les choses.
Rendez-vous donc dans une cinquantaine d’années, lorsque la Terre sera devenue une belle boule de billard tout lisse où les seuls Lions ou Girafes que l’on pourra encore observer se trouveront dans des zoos ou les quelques réserves encore réellement protégées. Quelle belle perspective…
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