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Le temps est à l’orage au dessus de la Silicon Valley; en signant son décret anti-immigration bloquant les frontières américaines aux ressortissants de 7 pays « musulmans » – un décret qui vise aussi les détenteurs de cartes vertes (travailleurs étrangers sous contrat aux Etats-Unis) ainsi que les réfugiés ou demandeurs d’asile – le 45ème président américain vient de prendre une décision presqu’unique dans l’histoire des Etats-Unis (il faut en fait remonter à l’instauration de camps « japonais » lors de la seconde guerre mondiale). Le seul mérite visible de ce décret « anti-musulmans » (comme le titre désormais une bonne partie de la presse US) est de faire la quasi unanimité … contre lui.
Sergey Brin à la marche anti-Trump organisée par Google
Au delà des aspects discriminants d’une telle mesure, le blocage aux frontières empêche tout retour pour de nombreux salariés étrangers travaillant pour le compte de grosses sociétés US. Plus de 100 employés de chez Google, une cinquantaine de chez Apple et encore bien d’autres émargeant chez Microsoft, Amazon ou Facebook ne peuvent ainsi plus rejoindre leur poste, une situation qui a fait sortir de ses gonds les patrons de la high-tech américaine, au delà des clivages habituels entre démocrates et républicains.
Nadella est sorti de sa réserve pour s’avancer sur le terrain politique; une première depuis sa nomination à la tête de Microsoft
Et l’action suit les mots : du coté de Google, les salariés ont organisé aujourd’hui même une marche dans tout le pays, les cadres dirigeants du groupe se mêlant bien volontiers à la foule des manifestants. Sergey Brin a profité des micros qui se tendaient vers lui pour rappeler ses origines russes, sa famille ayant émigré aux Etats-Unis en pleine guerre froide. Sundar Pichai, le CEO de Google a quant à lui réitéré ses craintes concernant les conséquences néfastes d’un tel décret. 24 heures avant cette marche de la colère, Google avait déjà pris la décision de verser 4 millions de dollars à différentes organisations de défense des droits civiques et des migrants : l’American Civil Liberties Union (ACLU), l’Immigrant Legal Resource Center (ILRC), l’International Rescue Committee (IRC), le Haut Commissariat aux Nations Unies pour les réfugiés et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Jeff Bezos s’est montré particulièrement combatif depuis la signature du décret anti-migrants, promettant même à ses salariés concernés une aide juridique gratuite.
Du côté d’Amazon, de Microsoft et d’Expedia, c’est la voie juridique qui est privilégiée. Les deux géants américains se sont portés pour ainsi dire « partie civile » dans le cadre de la plainte lancée par le Procureur de l’Etat de Washington à l’encontre de Donald Trump et de son décret anti-migrants. Amazon a même enjoint ses salariés étrangers visés par le décret de ne pas quitter le territoire américain, allant jusqu’à proposer à chacun d’eux une aide et un financement juridique le temps que la situation revienne à la normale. Jeff Bezos, CEO d’Amazon, s’est fendu d’un mail interne pour confirmer que l’équipe juridique d’Amazon explorait « toutes les options légales » permettant de contrecarrer le décret. Le patron d’Amazon précise aussi qu’il a déjà pris contact avec des membres du congrès des « deux bords« .
Le CEO de Netflix Red Hastings a été celui qui s’est montré le plus virulent dans ses déclarations publiques anti-Trump, comparant le décret anti-migrants à une mesure « anti américaine ».
Quant à Microsoft, un porte parole de la société a précisé que le soutien à la plainte du Procureur pourrait aller jusqu’au témoignage à la barre, une déclaration qui intervient quelques heures seulement après les propos courroucés d’un Satya Nadella (CEO de Microsoft) que l’on connaissait beaucoup plus sur la réserve : « En tant qu’immigré et PDG, j’ai conscience de l’impact positif que l’immigration a sur notre entreprise, sur le pays et sur le globe« .
Rappelons aussi que les patrons de la quasi totalité des sociétés de la Silicon Valley ont donné un avis souvent très négatif sur le décret « anti-migrants », la palme revenant au CEO de Netflix, Reed Hastings, qui n’a pas hésité à parler de « mesure anti-américaine« . Même Elon Musk (Tesla), pourtant présent « à la table du diable » en tant que conseiller « technologique » de l’équipe Trump, a haussé le ton et rappelé que « beaucoup de gens sont affectés par cette politique« . Enfin, ce mardi 31 janvier, les dirigeants de plusieurs grands groupes américains(dont Microsoft, Uber, Google, etc…) doivent se réunir pour réfléchir au moyen de porter une action commune en justice.
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