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Le lancement de Ligue 1+ semble avoir porté ses fruits dans la lutte contre le streaming illégal et l’IPTV. Lors du match Rennes-Marseille vendredi dernier, les liens pirates se faisaient remarquablement discrets, marquant un contraste saisissant avec la saison précédente, comme l’explique L’Équipe.
En scrutant les recoins de Telegram, les fils sur X (ex-Twitter) ou les salons Discord, les observateurs ont constaté une baisse des flux illégaux. Ceux qui parvenaient encore à fonctionner plafonnaient autour de 1 000 à 2 000 utilisateurs, bien loin des 600 000 abonnés revendiqués par Ligue 1+ après son week-end de lancement.
Cette situation tranche avec celle d’août 2024. Le match Le Havre-PSG avait alors attiré plus de 150 000 spectateurs pirates sur Telegram, alimenté par le mouvement #BoycottDAZN. Les tarifs jugés prohibitifs de la plateforme poussaient les supporters vers l’illégalité : de 14,99 € par mois pour un match unique à 39,99 € par mois pour l’offre complète sans engagement.
En 2025, Ligue 1+ a revu sa stratégie tarifaire avec des offres de lancement à 9,99 € par mois pour les trois premiers mois avec engagement d’un an. Cette approche semble avoir séduit les fans du football français qui boudaient auparavant les abonnements officiels.
Malgré tout, les diffuseurs illégaux persistent dans leurs tentatives. Ils créent de nouveaux canaux, changent de nom et multiplient les liens. Néanmoins, leurs parades ne résistent plus longtemps aux contre-mesures déployées.
La LFP a anticipé cette bataille en renforçant son dispositif légal. Le 10 juillet dernier, le tribunal judiciaire de Paris a accordé à la Ligue le droit d’obtenir des injonctions en amont du début des saisons. Les juges ont également ordonné le blocage par les FAI français de l’accès à des sites pirates de streaming en direct et des services d’IPTV.
Xavier Spender, délégué général de l’Association pour la protection des programmes sportifs, explique ce changement de méthode : « Avant, on devait constater le préjudice, dresser la liste des sites pirates et, seulement ensuite, on pouvait demander au juge leur blocage ». Désormais, la démarche s’inverse : « On repère en amont les plateformes déjà fautives par le passé, et les blocages sont enclenchés avant le coup d’envoi ».
Cette nouvelle approche a porté ses fruits dès la première journée. La Ligue annonce que près de « 160 sites ont pu être bloqués par les FAI dès la 1re journée, contre une cinquantaine seulement lors de la saison passée ».
L’arsenal répressif pourrait encore se durcir prochainement. Une proposition de loi portée par les sénateurs Laurent Lafon et Michel Savin, adoptée début juin au Sénat et attendue à l’Assemblée d’ici fin 2025, prévoit d’autoriser le blocage en temps réel des adresses IP.
Vincent Helluy, associé chez Forward Global et spécialiste de la lutte contre le piratage, précise le fonctionnement : « Chaque flux venant par exemple d’un IPTV repose sur des serveurs identifiés par une adresse IP, donc si on coupe en direct l’adresse, on coupe le flux par la même occasion ».
Cette mesure technique s’accompagne d’un volet pénal renforcé. Les contrevenants s’exposeraient désormais à trois ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende.
Pour Vincent Helluy, cette prise de conscience était nécessaire : « Les gens ont compris que le piratage avait vraiment un impact pour leur équipe et leur Championnat ». Un signal fort qui semble déjà produire ses premiers effets sur les pratiques des supporters.
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