Après le centre hospitalier de Dax, c’est au tour du centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône de subir une attaque informatique. Les hackers passent par la même technique, à savoir le ransomware. Celui-ci vient chiffrer le contenu des ordinateurs et réclame une rançon pour débloquer la situation.
Un ransomware touche les hôpitaux français
Les hackers ont utilisé le ransomware RYUK. Le centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône indique avoir remarqué l’attaque informatique à 4h30 du matin hier. Cela impacte fortement les sites de Villefranche, Tarare et Trévoux de l’Hôpital Nord-Ouest.
Afin de limiter la propagation du ransomware, les accès au système d’information et à Internet ont été coupés et les postes de travail déconnectés, à l’exception du standard des urgences. L’hôpital ajoute ne plus rendre accessible l’ensemble de la téléphonie. Les investigations techniques se poursuivent avec l’aide de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi). Toutes les équipes hospitalières ont immédiatement mis en place des procédures dites « dégradées » pour assurer les échanges d’informations nécessaires à la prise en charge des patients. Une cellule de crise a vu le jour pour organiser le fonctionnement des trois hôpitaux.
Cette attaque informatique nécessite un changement au niveau de la gestion des patients. Ainsi, les patients nécessitant le recours aux services d’urgences des sites de Villefranche et Tarare doivent se rendre vers d’autres hôpitaux ou cliniques jusqu’à nouvel ordre. Les personnes venant aux urgences par leurs propres moyens pourront si nécessaire se rendre vers d’autres établissements de santé.
Mais qu’en est-il de la sécurité des patients actuellement qui sont déjà dans l’hôpital ? Elle est toujours assurée. En revanche, toutes les interventions chirurgicales qui devaient avoir lieu ce mardi se dérouleront à une date ultérieure.
Selon un rapport récent de l’Anssi, les hôpitaux et autres entités du secteur santé représentent une des cibles privilégiées des attaquants par ransomware. Une tendance accrue depuis 2020 avec la pandémie qui pousserait « plus facilement les hôpitaux à payer la rançon au vu du besoin critique de continuité d’activité ».
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