KultureGeek Tests et Reviews [Test] Moto G 4G : un moyen de gamme performant, mais perfectible

[Test] Moto G 4G : un moyen de gamme performant, mais perfectible

31 Mai. 2015 • 10:10

La seconde génération du Moto G est l’occasion pour Motorola/Lenovo d’affiner son offre moyen de gamme avec un appareil à priori très complet et armé pour lutter contre une concerne féroce, (et provenant principalement d’autres fabricants chinois comme Xiaomi ou Huawei). Le Moto est aussi l’un des rares appareils de milieu de gamme à être proposé avec une version Android « pure », sans aucune sur-couche constructeur, un choix qui devrait garantir une bonne réactivité globale. Mais qu’en est-il vraiment à l’usage ?

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Un smartphone agréable à prendre en main

Le Moto G ne fait pas parti des smartphones actuels les plus légers; malgré son format plutôt compact pour un 5 pouces (L’iPhone 6 de 4,7 est de la même taille), ses 149 grammes se sentent bien dans la main…et ce n’est pas un mal. La course à la finesse n’a pas que des avantages, et en terme de prise en main, bien « sentir » le poids du mobile est souvent préférable et permet de mieux éviter les risques de chute. Le Moto G n’est pas non plus très fin (1,1 cm d’épaisseur), mais là encore, sa forme légèrement bombée et la texture agréable au toucher du polycarbonate de sa coque en font incontestablement un objet que l’on prend plaisir à tenir en main. Quant à la finition générale, c’est du tout bon, et cela montre qu’on est vraiment monté d’un cran à ce sujet dans cette gamme de tarif.

Moto G dos

Un écran de qualité moyenne

A l’allumage, le Moto G affiche sans surprise le menu Android Lollipop (pas de surcouche rappelons-le); mais plus que l’interface, ce que l’on remarque d’emblée, c’est le rendu un peu terne de l’écran LCD HD (720p) . Un passage dans les paramètres ne change pas vraiment la donne; l’écran donne l’impression d’être très légèrement « voilé » comme s’il était sous un filtre assombrissant. Certes, la dalle IPS du Moto G ne prétend pas concurrencer l’Amoled du Galaxy S5 mini ou l’écran LTPS de l’iPhone 6, mais c’est tout de même une petite déception, même si dans cette gamme de prix il n’y a rien de scandaleux. Avec sa densité de 294 ppp, le Moto G « fait le travail » comme on dit, et la visualisation de contenus médias (Youtube, séries) permet de vite oublier les petits défauts de l’affichage.

Un bon APN/Phone dans cette gamme de prix

Si l’écran du Moto G ne nous a pas totalement convaincu, les capacités photographiques du smartphone, elles, nous ont agréablement surpris. Le Moto G est équipé d’un capteur 8 MPx, et les clichés réalisés avec ce dernier sont de qualité très honorable en lumière extérieure (de jour donc), même si l’on remarque la présence d’un léger effet de « voile blanc » sur certains clichés; bien sûr, il ne faudra pas attendre de miracles en conditions de faible luminosité (les résultats sont médiocres), mais le Moto G peut véritablement servir de compact d’appoint, avec un bon rendu global des couleurs et un autofocus performant; tout au plus peut-on regretter un manque d’options et de paramétrages (moyen de gamme oblige…).

Photo Moto G-1

Photo Moto G

Quelques exemples de clichés pris avec le Moto G (on remarque un léger effet de voile blanc)

Pour finir sur la partie média, notons le bon comportement général des hauts-parleurs, qui appuient un peu trop sur les basses mais ne saturent pas (trop) quand on monte le volume. Les vidéos sont capturées en HD (720p).

Lollipop « out-of-the-box »

Motorola continue sur la voie des smartphones sans surcouche, et c’est un plaisir tant Google a peaufiné son dernier Android 5.0 (aka Lollipop). Toutes les nouveautés (elles sont nombreuses) de cette mouture sont donc directement disponibles, comme les notifications sur l’écran de verrouillage, l’interface toujours plus épurée (et plus cohérente) ou les améliorations concernant l’autonomie. L’interface est globalement fluide; « globalement » car il y a encore des moments où un léger lag se fait ressentir, ou tout au moins l’impression d’un petit manque de réactivité. Le Snapdragon 400 n’est plus de la première jeunesse, mais Lollipop échoue ici à faire aussi bien que Windows Phone, un cran plus fluide sur du matériel à l’équipement similaire. Néanmoins qu’on ne se méprenne pas; 80% du temps, Lollipop se montre juste très (mais vraiment très) réactif. A noter que malheureusement, Lollipop prend plus de place que son prédécesseur : la place disponible pour l’utilisateur n’excède pas 4GB, ce qui est vraiment très peu; heureusement qu’un port micro SD est prévu…

Moto G face

Une Autonomie très correcte

Sans avoir testé l’autonomie avec la précision d’un horloger, le mobile aura tenu près de deux journées pleine en utilisation constante (un peu de navigation web, du jeu, quelques appels, des vidéos youtube, etc), ce qui est plutôt au dessus de la moyenne constatée.

Conclusion : un bon rapport qualité prix, mais un appareil perfectible

Le Moto G est incontestablement un bon smartphone…dans sa gamme de prix; l’appareil n’est pas parfait (écran un peu terne, quelques lenteurs étonnantes de l’interface, capacité de stockage faible – 8GB – heureusement compensée par un port microSD), mais il bénéficie d’un APN correct, d’une prise en main agréable, d’une finition impeccable ainsi que d’une autonomie supérieure à la moyenne. Au final, et pour un tarif aux alentours des 180 euros, ce mobile 4G LTE peut être un bon choix (que l’on peut commander à cette adresse) , à condition d’être bien conscient de certaines de ses limitations. Motorola aurait sorti ce même modèle il y a quelques mois, sans doute ne se serait-il pas retrouvé confronté à une concurrence qui a beaucoup avancé depuis…