TENDANCES
Comparateur
- AUTO
Le lanceur d’alerte Edward Snowden est sorti de sa retraite ce week-end pour une interviews fleuve de plus d’une heure pour le compte du New-Yorker, une interview dans laquelle ont été passées en revue toutes les thématiques (ou presque) consacrées à la protection de la vie privée des citoyens à l’heures des technologies connectées.
S’expliquant d’abord sur les raisons de son exil en Russie, Snowden a tenu à préciser qu’il ne refusait pas un procès équitable dans son propre pays, mais que des négociations sur ce point avec les autorités américaines avaient échoué : « je leur ai demandé un procès équitable, encore, encore et encore, mais ils n’ont pas voulu accéder à ma demande » déclare Snowden, qui explique que sa position au sein de la NSA ainsi que les dossiers très sensibles qu’il a eu en main l’emmèneraient tout droit devant un jury d’exception (à la façon des procès militaires).
Pour le reste, l’interview a permis de constater qu’Edward Snowden n’aavait rien perdu de sa fibre légaliste, répétant plusieurs fois que les mesures d’écoutes massives prises par le gouvernement américain étaient sans aucun doute anticonstitutionnelles et que les arguments utilisés pour les justifier (la lutte contre le terrorisme et la pédo-pornographie) ne tenaient pas en situation réelle; en effet, toujours selon Snowden, même sans récupération massive des données de toute la population américaine, il serait toujours possible de mener une enquête, sauf que bien sûr, sans les écoutes massives à priori, cette dernière devrait alors passer par le cadre strict des seules procédures judiciaires (et d’abord et avant tout par le fait de pouvoir présenter suffisamment d’éléments de preuves pour qu’un juge estime alors bon d’autoriser des écoutes téléphoniques ou du piratage ciblé de données informatiques).
Au passage, Snowden en a aussi profité pour régler son compte à certains éléments de rhétoriques entendus ici ou là, et qui visent en fait à justifier toujours plus d’intrusion dans la vie privée (sans aucun cadre de justice clair et transparent). L’argument du « pourquoi me soucier de ce que fait le gouvernement puisque je n’ai rien à cacher ? » est retoqué en deux phrases limpides : « Dire : ‘Je n’ai rien à cacher’, cela revient à dire : ‘Je me fiche de ce droit’. C’est dire : ‘Je ne dispose tellement pas de ce droit que j’en suis arrivé au point où je dois m’en justifier’. Alors que normalement, c’est le gouvernement qui doit se justifier de ne pas respecter vos droits ».
Le passage le plus croustillant fut sans doute ce moment où Snowden a conseillé de laisser tomber Facebook, Google et Dropbox (tous trois susceptibles de ne pas respecter la vie privée) alors qu’un joli logo Google Hangouts ornait le coin gauche de l’écran. Plus sérieusement, Edward Snowden semble ici considérer que le principal défaut de Facebook et de Google est avant tout d’agréger de nombreuses informations sur l’utilisateur, mâchant ainsi une partie du travail des services de renseignement. Cette critique avait déjà été formulée par Snowden il y a de cela quelques mois et ce ne sont visiblement pas les dernières mesures de sécurité prises par Google qui auront changé la donne pour le lanceur d’alerte.
C’est en revanche presque un satisfecit concernant le cryptage des données contenues dans les iPhone sous iOS 8, Snowden estimant que cela oblige les autorités à en rester à un cadre d’intervention parfaitement légal et borné par les institutions du pays; pour autant, l’ex-membre de la NSA conseille plutôt d’utiliser des services comme RedPhone ou Silent Circle pour se protéger efficacement de toute intrusion abusive.
Des chercheurs britanniques de l’université de Birmingham ont développé une nouvelle théorie décrivant les...
C’est la semaine du Black Friday,l’avant dernière semaine du mois de novembre, qui est une période de grosses promotions pour...
La tablette Pixel Tablet 2 ne verra visiblement pas le jour, avec Google ayant décidé d’annuler sa sortie. Le modèle existant,...
Jessica Rosenworcel, la première femme à occuper le poste de présidente permanente de la FCC (Federal Communications Commission),...
Une plainte fédérale ciblant la loi du Minnesota « Utilisation de la technologie Deep Fake pour influencer une...
22 Nov. 2024 • 9:50
21 Nov. 2024 • 22:43
21 Nov. 2024 • 20:09
21 Nov. 2024 • 18:56