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La troisième mouture du Moto G affiche les mêmes ambitions que ses prédécesseurs, à savoir un smartphone 4G LTE fonctionnant sous un Android « pur » (Lollipop 5.1), sans surcouche constructeur, et bien sûr à un tarif plutôt accessible puisqu’il s’agit ici du moyen de gamme du fabricant Motorola (la marque appartient maintenant à Lenovo).
Sur le plan strictement technique on se situe clairement dans une évolution logique, avec le même écran 5 pouces IPS HD (720p), un Snapdragon 410 doté de quatre coeurs cadencés chacun à 1,4 GHz, le GPU Adreno 306 , 2 GB de RAM et 16 GB de capacité de stockage + microSD (Moto propose aussi une version avec deux fois moins de RAM et de stockage), un APN de 13 Mpx (assez moyen comme nous le détaillons plus loin), une batterie de 2470 mAh et la compatibilité 4G LTE; cerise sur le gâteau mobile, le Moto G est certifié IPX7, ce qui signifie qu’il peut résister à une immersion relativement prolongée (30 minutes) à 1 mètre de profondeur.
La prise en main de ce modèle est à l’identique des deux Moto G précédents, c’est à dire excellente, avec des courbures parfaitement calibrées qui font que le mobile ne génère aucune gêne ou douleur de la paume même après de longues heures de jeux et de surf. Seul point de détail qui le distingue de ses prédécesseurs, la présente d’une bande métallique à l’arrière (sur laquelle se trouvent l’APN et le flash). Point toujours aussi étonnant, il n’est pas possible de retirer la batterie alors que la coque est parfaitement amovible et que l’on peut même customiser une nouvelle coque de son choix via Moto-Maker. La finition globale de ce modèle est excellente; « moyen de gamme » n’est plus synonyme de « mauvaise finition ».
La customisation via Moto-Maker : un point fort de ce modèle
Malgré « seulement » 294 ppp de densité, l’écran LCD IPS du Moto G « fait le job »; couleurs, contraste, luminosité, rémanence, tous les curseurs sont au vert, si ce n’est un certain manque d’uniformité lumineuse de la dalle (mais rien de bien notable à l’usage).
Les performances du Moto G lui permettent d’être un smartphone polyvalent, même s’il manque clairement un petit coup de boost, ce qui se ressent clairement dans le surf ou sur certains jeux 3D gourmands. Sans aller jusqu’à dire que « ça rame », force est de constater que l’affichage de certains sites prend un peu de temps, et que même l’interface n’est pas toujours parfaitement fluide. Ceci étant dit, ce modèle nous semble tout de même un cran plus véloce que celui que nous avions testé l’an dernier (Moto G seconde génération). Puisque nous en sommes à parler de l’interface, il faut ici rappeler à quel point Motorola a réussi à concilier un Android « out of the box » avec quelques améliorations bienvenues et malines, comme ces « gestures » bien pensées permettant d’accéder rapidement à certains fonctions du mobile : deux mouvements secs vers le bas, et la fonction torche est enclenchée (avec le Flash); deux rotations du poignet, et l’on accède directement à l’APN, etc…
Passons au point qui fâche : la partie Photo/vidéo. Non pas que ce Moto G fasse moins bien que les précédents modèles, mais clairement, il ne fait pas beaucoup plus (pour ne pas dire qu’il stagne). Le rendu des clichés est terne en conditions d’éclairage optimales et que dire des photos prises la nuit ou en conditions de luminosité faible, qui sont à peine exploitables tant le grain est présent et le manque de détails patent (voir ci-dessous). Ces résultats sont d’autant plus dommages que le capteur de ce Moto G est celui du Nexus 4 et que l’on était donc en droit d’en attendre nettement plus. Heureusement, le HDR permet d’améliorer un peu les clichés pris à contre-jour, mais c’est l’un des rares motifs de satisfaction sur la partie photo.
Même en conditions de luminosité maximale, le Moto G ternit le rendu global des photos
Le grain dans les zones sombres est très prononcé et les détails de l’image sont perdus
Pour finir sur ce chapitre des éléments qui déçoivent, il faut noter que le Moto G perd son système de double HP en façade destiné à donner des effets stéréo plutôt corrects sur les anciens modèles; un choix étrange, qui semble motivé ici par une recherche d’un design plus épuré. Au casque, c’est nettement mieux mais pas non plus la panacée, avec des effets de saturation désagréables lorsqu’on pousse un peu le volume.
L’autonomie de ce Moto G se situe dans la bonne moyenne, soit un peu plus d’une journée en usage constant (jeux, surf, Youtube, photo et vidéo).
Le dernier Moto G est un smartphone solide équipé d’un Android quasi « pur », qui affiche des performances respectables…mais sans plus. Ses faiblesses réelles sur la partie Photo, un certain manque de puissance parfois perceptible et l’impression globale d’une stagnation par rapport au modèle précédent font que résultat n’est pas aussi convaincant qu’il devrait l’être, surtout que la tarification de l’appareil n’est pas forcément des plus douces (ici à 229 euros sur Amazon). Il faudra que Motorola fasse mieux cette année pour justifier pleinement ce type de modèle dans sa gamme…
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